ACTIVITÉS DE LA SECTION PRÉVUES
AU PREMIER SEMESTRE 2017
Salon
22 et 23 juillet 2017 : participation au quinzième Festival du livre de Saint-Vaast-la-Hougue, Ancres et Encres.
Conférences
Rappel : toutes les conférences ont lieu à l’hôtel-Dieu de Valognes, rue de l’hôtel-Dieu, à 18h00 précises.
29 mars 2017 : Laurent PAEZ-REZENDE, « La Ferme gauloise de La Victoire, à Valognes »
Au printemps 2015, sur l’implantation du futur centre commercial E. Leclerc au lieu-dit La Victoire à Valognes, s’est déroulée une fouille archéologique préventive menée par une équipe d’archéologues de l’INRAP.
Voie antique sur le site de La Victoire
[endif]--Cette intervention de 2 mois a permis de collecter de précieuses informations sur la formation et l’évolution d’une ferme gauloise installée sur le rebord de plateau dominant la vallée du Merderet. Établis à l’intérieur d’un vaste enclos, plusieurs édifices à ossatures de bois, des puits, des fours, des poteries, des déchets métallurgiques et des monnaies témoignent des modes de vie, des activités et des échanges qui se sont déroulés ici pendant près d’un siècle, avant que ne vienne s’implanter la cité romaine, dont le développement au cours des siècles suivants viendra directement impacter la ferme en provoquant son abandon. En marge de cet habitat, une petite nécropole et une voie romaines complètent le panorama des découvertes réalisées lors de cette fouille. Avec les autres vestiges de la même époque découverts lors des recherches menées entre 2013 et 2015 sur l’agglomération antique elle-même, les preuves d’une occupation gauloise d’envergure s’accumulent et posent clairement la question des origines d’Alauna. ![endif]--
Laurent Paez-Rezende
Laurent Paez-Rezende est ingénieur chargé de recherches à l’INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives), affecté au Centre de recherches archéologiques Normandie Ouest (14-Bourguébus). Licencié d’histoire de l’art et d’archéologie – mention archéologie en 1995, sa période de recherches est l’Antiquité (Ier s. av.-J.-C. – Ve s. ap. J.-C.) et ses principales thématiques de recherches sont les établissements ruraux/villae, les agglomérations et les artisanats, les voies et l’organisation des territoires, les sanctuaires et les lieux de culte. Il est archéologue professionnel depuis 1990 à l’Association pour les Fouilles Archéologiques Nationales (AFAN) puis à l’INRAP depuis 2002.
[endif]--Depuis 1994, il a assuré la direction de plus de 80 chantiers (24 fouilles et 59 diagnostics) en tant que responsable scientifique.
Entre 2011 et 2014, il a été responsable du co-pilotage du Programme Collectif de Recherches (PCR) intitulé : L’Antiquité en Basse-Normandie. Depuis 2013, il est co-responsable des recherches sur l’agglomération antique d’Alauna.
Il est l’auteur de 36 publications en qualité d’auteur ou de co-auteur dont les plus récentes sont :
2017 – « Actualité des nouvelles recherches conduites sur l’édifice de spectacle de l’Agglomération Antique d’Alleaume (Alauna) à Valognes (Manche) » – à paraitre dans les actes de la journée d’étude sur Les Théâtres gallo-romain, tenue à Lyon en octobre 2014.
2017 – « Recherches en cours sur les structures funéraires en Basse-Normandie : l’atelier 6 du PCR ARBANO » – Aremorica n°8, p.1-15, à paraitre.
2016 – La Manche toute une histoire. Manuel d’histoire de la Préhistoire à nos jours. – Éd. Conseil Départemental de la Manche, Saint-Lô, 2016, p. 22-35. ![endif]--
3 mai 2017 : Marie-Agnès LUCAS-AVENEL, « Geoffroi Malaterra : le récit de la conquête de l’Italie du sud et de la Sicile par les Normands »
L’histoire des fils de Tancrède de Hauteville fut écrite par le moine Geoffroi Malaterra à la demande du Grand Comte Roger. Il raconte comment des chevaliers normands, quittant le Cotentin, se sont illustrés dans la conquête de l’Italie méridionale et de la Sicile, triomphant des Lombards en Campanie, des Byzantins en Pouille et en Calabre et des Sarrasins en Sicile. L’œuvre fut composée au lendemain de la pacification d’un territoire que les Hauteville ont mis plus d’un demi-siècle à conquérir. Elle est précédée de deux épîtres et divisée en quatre livres, qui suivent la progression chronologique des événements, depuis la conquête de la Normandie par Rollon, jusqu’à la légation apostolique accordée au Grand Comte par Urbain II en 1098.
Avec l’entrée en scène de Roger, le dernier fils de Tancrède, le récit prend de plus en plus les accents du panégyrique. La conquête de la Sicile, placée au service de Dieu par le personnage, s’accompagne d’une forme de conversion de ce dernier, qui réalise progressivement le présage annoncé au début de l’histoire.
L’œuvre constitue une source importante, souvent unique, pour la connaissance de l’histoire de la conquête, de ses principaux acteurs et des populations d’Italie du Sud. Elle est aussi l’expression d’une réflexion menée par un auteur lié au pouvoir normand et doté d’une solide formation littéraire, comme en témoigne son imprégnation des textes de l’Antiquité païenne et chrétienne. Elle prend place au sein de la production historiographique des États normands, dont l’expression est tout à fait remarquable en Europe à l’aube de la « Renaissance » du XIIe siècle.
Marie-Agnès Lucas-Avenel
Marie-Agnès Lucas-Avenel est maître de conférences en langue et littérature latines à l’Université de Caen Normandie. Elle est directrice-adjointe du Centre Michel de Boüard (Craham) et co-directrice de l’Office universitaire d’études normandes (OUEN).
Ses axes de recherche sont la philologie et la littérature latine médiévale, l’édition numérique, l’historiographie des mondes normands et les encyclopédies médiévales.
Marie-Agnès Lucas-Avenel a assuré la co-organisation de la chaire d’excellence (2012-2014, prolongée par un avenant jusqu’en 2015), « Mémoires normandes d’Italie et d’Orient », autour d’Edoardo D’Angelo (Université Suor Orsola Benincasa de Naples), co-financée par la Région Basse-Normandie et le FEDER, sur un programme scientifique conçu avec P. Bauduin et E. D’Angelo. Elle a aussi assumé la co-organisation (avec Pierre Bauduin et Edoardo D’Angelo) du colloque international « Autour de Serlon de Bayeux : la poésie médiévale normande », Caen, 21-22 mars 2014.
Marie-Agnès Lucas-Avenel collabore également au programme Ichtya, dirigé par Catherine Jacquemard, en collaboration avec Brigitte Gauvin et les ingénieurs du Pôle du Document numérique. L’objectif du projet Ichtya est la mise en ligne d’un corpus de traités d’ichtyologie, articulée autour de l’édition critique du De piscibus de l’Hortus sanitatis, permettant d’apprécier le contenu du savoir zoologique véhiculé pendant l’Antiquité et le Moyen Âge, avant la publication des grands traités d’ichtyologie du XVIe siècle de Rondelet ou de Belon.
24 mai 2017 : Claire RUELLE et François NEVEUX, « Bertrand du Guesclin, un connétable de France à Valognes et en Normandie »
De père breton et de mère normande, Bertrand du Guesclin (1320-1380) est l’une des plus grandes figures militaires du Moyen Âge et de toute l’histoire de France.
Doté d’un physique ingrat et rejeté par sa mère, il a une enfance difficile. Ce petit noble réussit néanmoins à se faire reconnaître rapidement comme un excellent combattant de la guerre de Cent Ans. Luttant d’abord comme « guerillero » en Bretagne, il accomplit ensuite une remarquable carrière militaire dans l’armée royale. Charles V lui confie une mission difficile : conduire les bandes de routiers en Espagne. À son retour, Du Guesclin est nommé connétable de France (1370) et joue un rôle essentiel dans la reconquête du royaume sur les Anglais. Grâce à ses qualités de chef de guerre, il connaît un destin exceptionnel. À chaque fois qu’on lui confie le commandement, il remporte la victoire.
Les rapports de Bertrand du Guesclin avec la Normandie furent nombreux : il en fut nommé lieutenant pour le roi en 1360, il y remporta la bataille décisive de Cocherel le 16 mai 1364 et le château de Valognes se rendit deux fois à lui, le 10 juillet 1364 et le 26 avril 1378. La même année 1378, il ne parvint pas à prendre Cherbourg.
Claire Ruelle et François Neveux lors d'une précédente conférence à Valognes, le 14 mai 2014
Claire Ruelle a fait des études d’histoire et d’archéologie. Elle a participé à de nombreux chantiers de fouilles, en France et en Turquie. Elle s’intéresse depuis longtemps à l’histoire du Moyen Âge et a collaboré avec François Neveux à l’écriture de nombreux ouvrages : L’Aventure des Normands (Perrin, 2006), La Normandie des origines à nos jours (Ouest-France, 2010), Histoire illustrée de la Normandie (Ouest-France, 2012) ou Du Guesclin chef de guerre (Corlet, 2016). Membre des Antiquaires de Normandie, Claire Ruelle a également écrit un roman historique, Alberède la Saxonne insoumise ; elle rédige actuellement la suite de ce récit.
François Neveux a fait une grande partie de sa carrière à l’université de Caen, dont il est professeur émérite. D'abord spécialiste de l’histoire des villes, il a ensuite étendu le champ de ses recherches à toute la Normandie. Parmi ses nombreux ouvrages, citons La Normandie des ducs aux rois (Ouest-France, 1998), La Normandie royale (Ouest-France, 2005), La Normandie pendant la guerre de Cent Ans (Ouest-France, 2008) ou, plus récemment, le monumental Bayeux joyau du gothique normand (La Nuée bleue, collection « La Grâce d’une cathédrale », 2016), dont il a assuré la direction scientifique.
7 juin 2017 : Marie-Pierre BOUET et Julien DESHAYES, « Georges Bouet (1817-1890), regards d’un antiquaire sur le Cotentin au XIXe siècle »
Porte du château de Saint-Sauveur-le-Vicomte par Georges Bouet
Georges Bouet, né à Caen en 1817, est connu surtout pour avoir illustré les ouvrages d’Arcisse de Caumont, le célèbre antiquaire et archéologue normand. Ses nombreux voyages dans le Cotentin vont être l’occasion pour lui de dessiner les monuments emblématiques de la région, mais aussi d’attirer l’attention sur des édifices moins connus, mais tout aussi importants pour l’histoire de l’architecture en Normandie.
Les croquis de Bouet, reflets du bâti existant au milieu du XIXe siècle, révèlent en outre l’œil avisé de l’antiquaire pour repérer, étudier, analyser et nous laisser ainsi un témoignage précieux sur le patrimoine de la région.
[endif]--Cette conférence sera l’occasion, au travers des dessins présentés, d’envisager dans quelle mesure Bouet a pu suivre, ou au contraire renouveler, le regard porté sur le patrimoine local par d’autres antiquaires et artistes renommés tels que John Sell Cotman, Emile Sagot, Auguste Maugendre ou Félix Buhot. Ce regard croisé nous conduira à souligner l’intérêt et l’originalité de l’œuvre graphique de Georges Bouet pour les historiens de l’architecture et les archéologues contemporains. Loin de n’avoir été que le dessinateur attitré du grand Arcisse de Caumont, Georges Bouet – dont nous célébrons cette année le bicentenaire de sa naissance – fut indéniablement lui-même l’un des archéologues parmi les plus compétents de son siècle.![endif]--
Marie-Pierre Bouet
Marie-Pierre Bouet est pharmacienne. N’étant pas historienne, ni historienne de l’art de formation, c’est par le biais de recherches effectuées sur son aïeul le peintre Georges Bouet (1817-1890) qu’elle s’est intéressée, et très vite passionnée pour la Normandie, son histoire et son patrimoine bâti. Les dessins de Bouet l’ont entraînée sur les chemins normands, et parfois bien au-delà, à la découverte et à l’étude des lieux visités et dessinés par lui. Elle est ainsi devenue déléguée Champagne-Ardenne de la Société Française d’Archéologie, membre de la Société des Antiquaires de Normandie (trésorière) et des Amis du Mont-Saint-Michel.
Publications :
« Georges BOUET et le Mont-Saint-Michel », Les Amis du Mont-Saint-Michel, tome XIII, n°118-III-sept.2013.
« Les premières femmes antiquaires », Congrès des Sociétés Historiques et Archéologiques de Normandie, t. 19, 2014.
« Une création de Monseigneur Bravard au Mont-Saint-Michel : l’orphelinat des Fanils », Congrès des Sociétés Historiques et Archéologiques de Normandie, t. 21, 2016.
Julien Deshayes
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[endif]--Diplômé d’un DEUG d’histoire de l’art et archéologie à l’Université Paul Valéry de Montpellier en 1991, Julien Deshayes poursuit ses études à Paris I Panthéon-Sorbonne où il obtient une licence d’histoire de l’art et archéologie en 1992, maîtrise d’histoire de l’art – spécialité Occident médiéval, en 1993 et D.E.A d’histoire de l’art – spécialité Occident médiéval, en 1996. De 1994 à 1996, il est chargé de recherche auprès du service régional de l’Inventaire général de Basse-Normandie et ensuite chargé de documentation auprès de la Direction régionale des affaires culturelles de Basse-Normandie. Il enseigne en histoire de l’art à Hérouville-Saint-Clair pendant deux années puis devient historien chercheur auprès de l’association « Les chemins du Mont-Saint-Michel », en 1999. Il rejoint la ville de Valognes, de 1999 à 2001, en tant qu’assistant du patrimoine. Depuis juillet 2001, il anime l’architecture et le patrimoine au sein du Syndicat intercommunal du Pays d’art et d’histoire de Bricquebec, Saint-Sauveur-le-Vicomte et Valognes, « Le Clos du Cotentin ».
Parmi ses nombreuses publications, signalons le bel ouvrage Barbey d’Aurevilly, un Cotentin romanesque, avec des photographies de Bruno Mercier (Les Éditions du Cotentin, 2012), ou sa contribution au très récent La Manche toute une histoire. Manuel d’histoire de la Préhistoire à nos jours (Conseil Départemental de la Manche, Saint-Lô, 2016). ![endif]--![endif]--
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21 juin 2017 : Jean-Paul HAUGUEL, « 1047-2017 : le 970e anniversaire de la bataille du Val-ès-Dunes »
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En 1035, Robert le Magnifique, sixième duc de Normandie, meurt sur le chemin de retour de pèlerinage en terre sainte. Il laisse la Normandie à son fils de huit ans, Guillaume. Il s’ensuit une décennie de troubles, de nombreux seigneurs en profitant pour reprendre leurs mauvais penchants : rapines, spoliations, conflits armés avec leurs voisins, etc. Le jeune duc lui-même est victime de plusieurs tentatives d’assassinat.
En 1046-47, à Valognes, Guillaume échappe de peu à un guet-apens fomenté par ses barons rebelles de l’ouest de la Normandie qui ont choisi comme chef Gui de Brionne, propre cousin du jeune duc.
Guillaume s’empresse de requérir l’aide de son suzerain, Henri 1er de France. Celui-ci lève une armée de 950 hommes environ qui, alliés aux quelques 350 fidèles de Guillaume affrontent, au cours de l’été 1047, un nombre équivalent de conjurés dans la plaine du Val ès dunes située au sud-est de Caen.
« Les charges de cavaliers se succèdent. C’est bientôt un corps à corps indescriptible. Guillaume se bat comme un lion… ».
Du résultat de cette bataille dépendra le sort du jeune duc, en même temps que celui de la Normandie.
Jean-Paul Hauguel
Jean-Paul Hauguel est professeur des écoles en retraite et membre de l’Office de tourisme de la Communauté de communes Val ès dunes.
Dans le cadre d’un détachement au service éducatif du Mémorial pour la paix de Caen, il a rédigé de nombreux documents pédagogiques sur la Seconde Guerre mondiale et sur l’éducation à la paix. Il est ainsi l’auteur d’un livret destiné aux enfants : La seconde guerre mondiale quand j’étais petit.
Il a également rédigé un ouvrage sur l’histoire de son village, Cagny depuis toujours, dans lequel il relate en détails, entre autres, l’opération Goodwood de juillet 1944.
Réputé pour sa connaissance de l’histoire locale, Jean-Paul Hauguel a été sollicité pour rédiger celle de la bataille de Val ès dunes.
[endif]--En s’appuyant principalement sur Le Roman de Rou de Wace (XIIe siècle), il décrit la bataille dans le détail dans une étude très complète et abondamment illustrée par des plans et des images dont certaines sont extraites du film de Fabien Drugeon Guillaume, la jeunesse du Conquérant (Films du Cartel).
Ce récit, dont il existe une version en anglais, est édité par OREP éditions sous le titre La bataille de Val ès dunes, été 1047, quand le Bâtard devint duc.
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EXCURSION
3 juin 2016 : « Entre Ouve et Scye : manoirs, églises et chapelles des environs de Saint-Sauveur-le-Vicomte ».
Le programme complet et détaillé de cette excursion, organisée conjointement avec le Comité Gilles de Gouberville, vous sera adressé prochainement.
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