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Bulletin d’informations. Juillet 2017.


Découvrir les activités de la section de Valognes du second semestre 2017

ACTIVITÉS DE LA SECTION PRÉVUES

AU SECOND SEMESTRE 2017

  • EXCURSION


- 20 juillet 2017 : visite guidée des fouilles archéologiques du Rozel.


Nous convions nos adhérents à jour de leur cotisation à une visite des fouilles archéologiques du Rozel (site exceptionnel attestant la présence de l’homme de Néandertal il y a 110 000 ans), commentée par Dominique Cliquet, archéologue. Rendez-vous le jeudi 20 juillet 2017 à 15h00 au Pou du Rozel, au départ du GR 223. Vous pouvez stationner vos véhicules au bout du chemin, dans un champ aménagé en parking par la municipalité.


20 juillet 2017 : visite guidée des fouilles archéologiques du Rozel.

  • Salon

Festival du livre de Saint-Vaast-la-Hougue

- 22 et 23 juillet 2017 : participation au Festival du livre de Saint-Vaast-la-Hougue, Ancres et Encres.


Le Festival du livre de Saint-Vaast-la-Hougue, Ancres et Encres, aura lieu les 22 et 23 juillet 2017. Vous êtes tous conviés à consulter nos publications sur notre stand… ou simplement à venir échanger quelques mots avec nous !

Vous serez les bienvenus !

Le festival dispose d’un site officiel sur lequel vous pouvez consulter son programme : http://www.festivaldulivresaintvaastlahougue-ancresetencres.com/V2/

  • Conférences

Rappel : toutes les conférences ont lieu à l’hôtel-Dieu de Valognes, rue de l’hôtel-Dieu, à 18h00 précises.

- 13 septembre 2017 : Isabelle BARRÉ, « Le Réquisitionnaire, une nouvelle de Balzac dont l’action se déroule à Carentan »

« Connaissez-vous Le Réquisitionnaire de Balzac ? […] toute mon œuvre sort de là. »

Ces propos de Barbey d’Aurevilly ne peuvent nous étonner quand on sait que la nouvelle de Balzac se situe à Carentan, sous la Terreur. Sans doute, au départ, Barbey a pu se réjouir de se retrouver dans son Cotentin natal, au temps de la chouannerie. Mais un tel élan d’admiration à l’égard de Balzac doit cacher d’autres bonnes raisons ! Disons d’abord que loin de longues descriptions, Balzac nous transporte d’emblée au cœur du récit, dans le salon où Madame de Dey reçoit.

Le lecteur de Balzac ne sera pas étonné par l’observation des habitudes d’une petite ville de province à laquelle Balzac se livre dans cette nouvelle publiée en 1831 dans La Revue de Paris. De plus, le crescendo de la tension tragique et l’irruption du fantastique, servie par un style efficace et parfaitement maîtrisé, devaient combler d’aise l’auteur de L’Ensorcelée.

Pour Balzac, disons que l’année 1831 est marquée par une activité journalistique intense et que ce récit insolite rédigé en neuf jours occupe une place à part, mais une place de choix dans l’ensemble de l’œuvre.

Isabelle Barré.

Isabelle Barré

Isabelle Barré

Isabelle Barré est originaire du Nord Cotentin où elle a passé toute sa jeunesse avant d’entreprendre des études de lettres modernes à l’université de Caen. Elle a enseigné le français dans différents collèges et lycées de Cherbourg et Valognes. C’est dans cette ville qu’elle s’est vivement intéressée à Jules Barbey d’Aurevilly en faisant étudier certaines de ses œuvres à ses élèves. Elle adhère tout naturellement à la Société Barbey d’Aurevilly et en devient présidente en 2003. En 2008, avec le Comité du Bicentenaire, elle s’est occupée activement des festivités données à l’occasion de la commémoration de la naissance du « Connétable des Lettres », né en 1808. Par ailleurs, Isabelle Barré fait partie de l’équipe des guides conférencièr(e)s du Pays d’art et d’histoire du Clos du Cotentin.

- 11 octobre 2017 : Yves MARION, « Étienne-Jacques Travers, fils de potier, général et baron d’Empire (1785-1827) »


Le général Travers est un personnage à qui la reine Hortense consacra quelques lignes dans ses Mémoires. Il doit cet honneur au fait d’avoir accompagné le roi Louis, frère de l’Empereur, roi de Hollande, de son palais de Haarlem à Toeplitz, en Bohême. Personnage haut en couleurs, natif du Cotentin, ayant opté pour la nationalité hollandaise, il a fini ses jours en Belgique où il s’est établi, s’y est marié et y a fait souche. Étienne-Jacques Travers est incontestablement un enfant de Néhou. Refusant l’état ecclésiastique auquel ses parents le destinaient tout comme son frère aîné, Étienne-Jacques rejoint la fonction militaire. Il s’engage dès 1787. Mais c’est dans les armées de la Révolution que ses premiers faits d’armes lui vaudront d’embrasser définitivement la carrière. Nous le suivrons et l’accompagnerons sur la plupart des champs de bataille jusqu’au dernier où les auteurs (Victor Hugo) s’accordent à dire qu’il s’y illustra de manière tout à fait remarquable même s’il y fut sérieusement blessé. La bataille du Mont-Saint-Jean ou de Waterloo fut en effet son dernier terrain d’action militaire. Il s’en remettra. Il se consacrera jusqu’à sa mort à l’éducation de ses deux filles et à la gestion du patrimoine que lui a légué son beau-père. Après 1827, son épouse poursuivra l’œuvre de gestion et veillera à établir ses filles. Son gendre prendra le relais.

Une vie bien remplie donc, qui conduit un enfant de Néhou, centre potier du département de la Manche, à s’établir en Belgique, parcourant la plupart des hauts-lieux de l’Europe, glanant au passage récompenses, distinctions et titres de noblesse.

Yves Marion

Yves Marion

Yves Marion est inspecteur honoraire de l’éducation nationale. Formé aux sciences humaines, à la psychologie, à la sociologie, à l’histoire, aux sciences de l’éducation, diplômé de l’université de Caen, il consacre l’essentiel de ses activités à la recherche et à la mise en valeur du patrimoine. Historien, chercheur, biographe et conférencier, ses principaux intérêts l’ont principalement orienté vers la défense et l’illustration de l’école sous toutes ses formes et au travers de son histoire, celle des hommes et des femmes qui la représentent, celle des valeurs et des connaissances transmises notamment par la lecture et la littérature pour la jeunesse. Il a ainsi publié en 2008 De la Manche à la Drôme : itinéraire de l’écrivain Paul-Jacques Bonzon, instituteur et romancier pour la jeunesse et il vient de faire paraître aux Presses universitaires de Caen Madeleine Deries (1895-1924), première docteure « ès histoire » : itinéraire d’une étudiante au début du XXe siècle.

Président de la Société des Antiquaires de Normandie, président des Amis de l’ancienne baronnie de Néhou, vice-président de la section de la Manche de l’AMOPA, il est aussi membre de la Société d’archéologie et d'histoire de la Manche (SAHM) et de plusieurs autres sociétés culturelles.

- 29 novembre 2017 : Romana et Corneliu ANDRONESCU, « La Restauration des fresques murales, un art, un métier : quelques exemples cotentinais »

Corneliu Andronescu a suivi des études d’architecture, il est diplômé de l’École d’Architecture d’Intérieur de Bucarest (1970-1972). Il a ensuite suivi les cours de l’École de Beaux-Arts de Bucarest, section peintures murales et restauration (1972- 1977) et fait un stage de restauration de peintures murales et tableaux dans l’atelier Pierre LAURE, à Saint-Lô (1989-1990).

Romana Andronescu a été formée à l’École de Beaux-Arts de Bucarest, section peintures murales et restauration (1972-1976). Elle a obtenu une bourse de spécialisation de l’École de Beaux Arts de Bucarest (1976-1977) et suivi un stage de restauration de tableaux à l’Instituto per Arte et il Restauro (réintégration de la couche picturale) à Florence (1994). Elle a aussi un Diplôme d’études françaises délivré par l’université de Caen (1993-1994).

Depuis 1991, Romana et Corneliu Andronescu travaillent à leur compte pour les D.R.A.C., les Conservations Régionales et les Conservation des Antiquités et Objets d’Art de la Basse et de la Haute-Normandie, des Pays de la Loire, de la Bretagne, de Rhône-Alpes, de l’Île de France ou de l’Auvergne.

Romana et Corneliu Andronescu (à droite de l’image) devant L’Adoration des mages, copie du tableau de Rubens qu’ils ont restaurée en 2013 dans l’église de Cuverville (Calvados)

Romana et Corneliu Andronescu (à droite de l’image) devant L’Adoration des mages, copie du tableau de Rubens qu’ils ont restaurée en 2013 dans l’église de Cuverville (Calvados)

- 6 décembre 2017 : Laurence JEANNE et Laurent PAEZ-REZENDE, « Le Théâtre romain d’Alauna, résultats des fouilles »

Implanté sur les marges nord-orientales de la cité antique, l’édifice de spectacle d’Alauna a été fouillé pour la première fois en 1695, sous l’autorité de Nicolas Foucault, intendant de la généralité de Caen. Et, depuis plus de trois siècles, toutes les conjectures sur le théâtre antique de Valognes, des plus fantaisistes au plus sérieuses, puisent leurs sources dans le plan publié en 1722 par Bernard de Montfaucon. Dans cet ouvrage, il est notamment question d’un édifice en forme en fer à cheval, qui intègre la typologie des théâtres de plans gallo-romains.

En plus de vérifier son état de conservation, son implantation topographique et son architecture, les sondages de 2015 visaient à recaler le monument dans un système de coordonnées. Cette avancée significative permet, pour la première fois, une réelle exploitation scientifique, tant sur le plan spatial qu’architectural. La superposition des résultats obtenus avec le plan de 1722 a d’ailleurs permis de soulever de nombreuses anomalies, et il convient désormais de restituer un plan de base hémicirculaire, prolongé d’une forme proche de la proscenia des théâtres romains, en partie adossé à la topographie naturelle. Ces nouvelles données remettent largement en cause la morphologie générale et les dimensions de l’édifice établies au début du XVIIe s.

Aquarelle restituant le théâtre antique d’Alauna (DL)

Aquarelle restituant le théâtre antique d’Alauna (DL)

Laurent Paez-Rezende

Laurent Paez-Rezende

Laurent Paez-Rezende est ingénieur chargé de recherches à l’INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives), affecté au Centre de recherches archéologiques Normandie Ouest (14-Bourguébus). Licencié d’histoire de l’art et d’archéologie – mention archéologie en 1995, sa période de recherches est l’Antiquité (Ier s. av.-J.-C. – Ve s. ap. J.-C.) et ses principales thématiques de recherches sont les établissements ruraux/villae, les agglomérations et les artisanats, les voies et l’organisation des territoires, les sanctuaires et les lieux de culte. Il est archéologue professionnel depuis 1990 à l’Association pour les Fouilles Archéologiques Nationales (AFAN) puis à l’INRAP depuis 2002.

Depuis 1994, il a assuré la direction de plus de 80 chantiers (24 fouilles et 59 diagnostics) en tant que responsable scientifique.

Entre 2011 et 2014, il a été responsable du co-pilotage du Programme Collectif de Recherches (PCR) intitulé : L’Antiquité en Basse-Normandie. Depuis 2013, il est co-responsable des recherches sur l’agglomération antique d’Alauna.

Il est l’auteur de 36 publications en qualité d’auteur ou de co-auteur dont les plus récentes sont :


2017 – « Actualité des nouvelles recherches conduites sur l’édifice de spectacle de l’Agglomération Antique d’Alleaume (Alauna) à Valognes (Manche) » – à paraitre dans les actes de la journée d’étude sur Les Théâtres gallo-romain, tenue à Lyon en octobre 2014.

2017 – « Recherches en cours sur les structures funéraires en Basse-Normandie : l’atelier 6 du PCR ARBANO » – Aremorica n°8, p.1-15, à paraitre.

2016 – La Manche toute une histoire. Manuel d’histoire de la Préhistoire à nos jours. – Éd. Conseil Départemental de la Manche, Saint-Lô, 2016, p. 22-35.

Laurence Jeanne

Laurence Jeanne


Archéologue bénévole, responsable scientifique (depuis 1999) d’opérations de prospections (aériennes, thématiques, diachroniques et géophysique) et de sondages, essentiellement orientées sur la période gallo-romaine en territoire Unelles (Manche), Laurence Jeanne a développé des problématiques de recherches dans le cadre de ces investigations qui renvoient essentiellement à l’occupation des campagnes durant le Haut-Empire, à l’espace urbain antique, aux productions tuilières ou bien encore aux réseaux de circulation terrestre. Cette dernière problématique a d’ailleurs permis d’étudier l’architecture d’un exceptionnel pont-long antique à armature en bois, préservée sur 800 mètres, dans les marais de la Douve, entre Étienville et Les Moitiers-en-Bauptois.

Coresponsable, avec Laurent Paez-Rezende (INRAP), du nouveau programme de recherches archéologiques conduit sur le site de l’ancienne cité d’Alauna à Valognes, célèbre pour ses thermes et son théâtre gallo-romains mis au jour à la fin du XVIIe s. Ce programme s’est fixé comme objectifs d’apporter de nouvelles informations sur l’état des vestiges, la morphologie de la ville, et de préciser les grandes étapes chronologiques de son évolution. Grâce à une prospection géophysique (2012) et les campagnes de sondages en cours (2013 à 2016), Alauna dévoile progressivement ses vestiges et son organisation urbaine.

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