ACTIVITÉS DE LA SECTION PRÉVUES
AU PREMIER SEMESTRE 2018
Salon
21 et 22 juillet 2018 : participation au seizième Festival du livre de Saint-Vaast-la-Hougue, Ancres et Encres.
Conférences
Rappel : toutes les conférences ont lieu à l’hôtel-Dieu de Valognes, rue de l’hôtel-Dieu, à 18h00 précises.
Fonts baptismaux de Magneville
[endif]--Lorsque l’on cite les églises romanes du Nord-Cotentin, on cite Octeville, Tollevast, Couville, mais… Magneville ? Cette petite église, aujourd’hui à l’écart des voies de passages importantes, est beaucoup moins connue. Pourtant c’est un petit bijou dont l’architecture montre l’évolution des techniques de construction du roman au gothique. De plus, cette église exerce une certaine fascination par les motifs sculptés de ses chapiteaux et par la décoration de ses importants fonts baptismaux qui ont posé bien des interrogations. Elle est représentative de la période de reconstruction des églises après les dévastations résultant des invasions des Vikings. Aujourd’hui église d’un village de 320 habitants, elle a pourtant été une église importante dans la hiérarchie des paroisses, une église baptismale, ce qui n’était pas le cas de toutes les églises. Elle a bien pu compter plus de mille paroissiens, surtout à l’époque de ses foires qui se tenaient sur le feirage, le jour de la saint Maur (25 avril), foire que le baron de Bricquebec Robert Bertran avait obtenue du roi de France Philippe VI en 1331 et qu’il a cédée à son vassal, Jean sire de Magneville. Malheureusement, l’église de Magneville, inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques, a besoin de travaux. Une Association pour le patrimoine de Magneville a été créée et a signé une convention avec la municipalité et la Fondation du Patrimoine pour pouvoir lever des fonds qui viendront compléter les aides des partenaires institutionnels. ![endif]--
Jeannine Bavay
[endif]--Jeannine Bavay est professeur certifié d’histoire. Native de l’Allier, elle a été nommée dans la Manche en début de carrière ; elle est alors tombée amoureuse de son futur mari, Alain, et du Cotentin, qu’elle n’a plus quitté. Elle a fait toute sa carrière au collège Marcel Grillard de Bricquebec.
Très investie dans la valorisation du patrimoine local, Jeannine Bavay est administratrice de la Société d’archéologie et d’histoire de la Manche, vice-présidente de la section de Valognes, membre des Amis du donjon de Bricquebec et des Antiquaires de Normandie. Depuis plusieurs années, elle est aussi la cheville ouvrière de la revue régionaliste Vikland, nouvelle formule.
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- 25 avril 2018 : Stéphane LAÎNÉ, « Des provinces de l’ouest de la France à la Belle Province : comment la Mesnie Hellequin est devenue la Chasse-Galerie »[endif]-- ![endif]--
La Chasse d’Odin, Peter Nicolai Arbo
La Mesnie Hellequin est un récit légendaire médiéval, attesté pour la première fois en Normandie au douzième siècle. Les versions littéraires ultérieures sont protéiformes, mais partagent des éléments invariants qui confèrent au récit une dimension quasiment mythologique, celle d’une chasse céleste et sauvage. Très vivace dans l’ouest de la France, la Mesnie Hellequin se pare de diverses dénominations, dont celle de Chasse-galerie. C’est sous ce nom que la légende passe en Amérique du Nord et y est encore connue, avec de nouveaux motifs.
Stéphane Laîné
Stéphane LAÎNÉ est docteur ès Sciences du Langage, chargé de cours à l’université de Caen Normandie et ancien membre du jury du CAPES de Lettres.
Il est membre du CRISCO, de l’OUEN, du conseil d’administration de la FSHAN, des Antiquaires de Normandie, de la SFO et président de la SAHM, section de Valognes.
Il a écrit une quarantaine d’articles consacrés à l’histoire de la langue française et à la dialectologie normande, il est un spécialiste de l’onomastique française reconnu nationalement et internationalement. Ses recherches l’ont amené à traiter de l’histoire de la Normandie par le prisme de la littérature et de la linguistique. Il a également dirigé aux Presses universitaires de Caen un ouvrage consacré aux noms de rue de Saint-Lô, Au coin des rues de Saint-Lô (2016).
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- 23 mai 2018 : Julien DESHAYES, « L’autel du Ham »
L’autel du Ham (photographie Patrick Ledot)
[endif]--Depuis sa découverte au XVIIe siècle, l’autel de l’ancienne abbaye du Ham a donné lieu à un très grand nombre de publications érudites. Après avoir proposé un point sur les acquis des recherches antérieures, nous nous attacherons surtout à replacer l’histoire de cette abbaye dans le contexte de sa fondation, celui de la Neustrie mérovingienne, du règne du roi Thierry III et de l’épiscopat de saint Fromond. Nous pourrons ainsi souligner à quel point, loin d’apparaître marginale ou isolée, cette fondation féminine s’inscrivait en fait dans tout un courant de réforme religieuse et de créations monastiques, marquées par l’influence de saint Colomban, et soutenues par le pouvoir royal.
Julien Deshayes
Diplômé d’un DEUG d’histoire de l’art et archéologie à l’Université Paul Valéry de Montpellier en 1991, Julien Deshayes poursuit ses études à Paris I Panthéon-Sorbonne où il obtient une licence d’histoire de l’art et archéologie en 1992, maîtrise d’histoire de l’art – spécialité Occident médiéval, en 1993 et D.E.A d’histoire de l’art – spécialité Occident médiéval, en 1996. Il rejoint la ville de Valognes, de 1999 à 2001, en tant qu’assistant du patrimoine. Depuis juillet 2001, il anime l’architecture et le patrimoine au sein du Syndicat intercommunal du Pays d’art et d’histoire de Bricquebec, Saint-Sauveur-le-Vicomte et Valognes, « Le Clos du Cotentin ». Il est membre associé du CRAHAM.
[endif]--Parmi ses nombreuses publications, signalons sa contribution au récent La Manche toute une histoire. Manuel d’histoire de la Préhistoire à nos jours (Conseil Départemental de la Manche, Saint-Lô, 2016). ![endif]--![endif]--
- 6 juin 2018 : Yves Marion, « Madeleine Deries, native de la Manche et première femme titulaire d’un doctorat en histoire »
Si la mémoire collective nationale a bien intégré le souvenir de la première femme bachelière, qui se souvient de celle qui a eu le privilège d’être la première à se voir décerner le titre de docteur ès lettres en histoire ? Peu de personnes apparemment. Pas davantage dans sa région que dans son département d’origine ! Pourtant, elle est Normande, elle est originaire de Saint-Lô, le chef-lieu du département de la Manche.
Après une licence de lettres obtenue à Caen et des études à la Sorbonne sous la direction d’Alphonse Aulard, c’est en 1923, que Madeleine Deries, une Saint-Loise, a ce privilège.
Madeleine Deries, représente cette longue revendication légitime d’égalité des sexes devant la connaissance. La jeune Saint-loise, de ce point de vue, à la manière d’un guide de haute montagne, est une ouvreuse de voie. La jeune femme, née en 1895, pleinement inscrite dans la vie locale Saint-loise et Caennaise du début du XXe siècle, va également vivre intensément les événements liés à la Grande Guerre avant de rejoindre Paris et sa prestigieuse université, la Sorbonne, tout en éprouvant les heurs et malheurs de la vie conjugale et de la maternité. Un diabète fatal l’emporta en janvier 1924. La disparition de celle qui apparaissait alors comme une spécialiste de l’histoire de la Révolution française fut selon, la formule d’Alphonse Aulard, plutôt avare de compliments, « une perte pour les études historiques ».
Yves Marion
Formé aux sciences humaines, à la psychologie, à la sociologie, à l’histoire, aux sciences de l’éducation, diplômé de l’université de Caen, Yves Marion, inspecteur honoraire de l’éducation nationale, consacre l’essentiel de ses activités à la recherche et à la mise en valeur du patrimoine. Historien, chercheur, biographe et conférencier, ses principaux intérêts l’ont principalement orienté vers la défense et l’illustration de l’école sous toutes ses formes et au travers de son histoire, celle des hommes et des femmes qui la représentent, celle des valeurs et des connaissances transmises notamment par la lecture et la littérature pour la jeunesse.
[endif]--Ancien président de la Société des Antiquaires de Normandie, président des Amis de l’ancienne baronnie de Néhou, vice-président de la section manchaise de l’AMOPA, il est aussi administrateur de la SAHM et membre de plusieurs autres sociétés culturelles.
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