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CONGRÈS DE CAEN - du 13 au 16 octobre 2021 "Les villes de Normandie..."

Fédération des sociétés historiques et archéologiques de Normandie

Société des antiquaires de Normandie

CONGRÈS DE CAEN

du 13 au 16 octobre 2021.

Les villes de Normandie

Naissance, essor, crises et mutations.

Vue de Caen de Philippe Buache (1747)


 

ORIENTATIONS DE RECHERCHE


établies par François NEVEUX avec la collaboration de Bernard BODINIER, Jean BOURIENNE, Stéphane LAÎNÉ et des autres membres du bureau de la FSHAN, ainsi que d’Élizabeth DENIAUX, Patrice GOURBIN, Jean-Louis LENHOF et des autres membres du comité scientifique (Jean-Pierre CLET, Anne-Marie FLAMBARD HÉRICHER, Laurence JEAN-MARIE, Roger JOUET, Vincent JUHEL et Yves LESCROART)



CONGRÈS DE CAEN - Orientations de recher
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Orientations et bibliographie
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Introduction

Le thème des villes de Normandie n’a jamais été traité en tant que tel par la FSHAN au cours de ses cinquante-cinq années d’existence, contrairement au Monde rural (thème du 32e congrès, Gisors, 1997), auquel on peut ajouter Les paysages ruraux (37e congrès, Pont-Audemer, 2002). Plusieurs congrès ont cependant abordé des thèmes qui peuvent se rattacher d’une façon ou de l’autre à l’histoire urbaine : Construction et habitat (4e congrès, Caen, 1969), Assistance et bienfaisance (7e congrès, Alençon, 1972), Foires et marchés (9e congrès, Valognes, 1974), L’homme et l’industrie (23e congrès, Laigle, 1988), Chapitres et cathédrales (31e congrès Bayeux, 1996). Il était temps de prendre à bras le corps un thème hautement fédérateur, d’autant plus que les villes normandes ont bénéficié de nombreuses recherches depuis une cinquantaine d’années. Par ailleurs, l’histoire urbaine s’est ouverte sur de nouvelles perspectives, notamment par l’apport d’autres disciplines : archéologie surtout, mais aussi sociologie et anthropologie, par exemple.

Commençons par tenter une définition de la ville en général, qui s’appliquera évidemment à la Normandie. La ville est d’abord un regroupement de population, organisé par des institutions. C’est seulement en 1846 que l’administration fixe à 2 000 habitants le seuil qui sépare la ville du village. Les recensements sérieux apparaissent à la même époque. Auparavant, on doit se contenter d’évaluations fondées notamment sur des sources fiscales et, pour finir, sur les dénombrements du xviiie siècle. La ville peut s’agrandir ou se restreindre au rythme des mouvements de population (immigration et émigration) évidemment liés à la situation économique.

La ville est un espace bâti, souvent limité par des murailles défensives, dès la fin de l’Antiquité et tout au long du Moyen Âge. Ces murailles ne furent détruites qu’au xixe siècle, afin de permettre l’expansion urbaine. Les villes se dotent progressivement d’équipements collectifs, qu’on ne trouve pas dans les campagnes (hôtels de ville, bâtiments administratifs, postes, hôpitaux, gares et aéroports), puis d’aménagements sanitaires (adduction d’eau, égouts, éclairage public etc.). Beaucoup de villes normandes sont également des ports, mais nous laisserons de côté cet aspect, largement traité dans nos deux précédents congrès (La Normandie en mouvement, entre terres et mers, Dieppe, 2019), Ports et lieux d’échange (Cherbourg, 2020).

La ville, c’est l’inscription d’une société dans l’espace. Elle se structure en fonction de ses différentes catégories sociales, les « beaux quartiers » s’opposant aux quartiers populaires. La société est organisée en fonction des activités économiques. Traditionnellement, boutiques et magasins occupent le centre urbain, avant de se déplacer vers l’extérieur au cours du second xxe siècle. Les premières usines s’installent souvent au cœur des villes, mais par la suite les industries se développent surtout dans les banlieues. L’activité industrielle connaît sa croissance maximale dans la première moitié du xxe siècle, avant de décliner à son tour presque partout en Normandie. Il faudra certes distinguer les villes mono-industrielles (Elbeuf ou Flers) des capitales administratives, possédant aussi leurs usines périphériques et leurs quartiers populaires. On pourra également s’intéresser aux villes moyennes et aux petites villes, qui constituent le cœur d’un réseau urbain normand : ces pôles secondaires de l’administration et ces modestes centres agricoles sont fréquemment en difficulté dans la seconde moitié du xxe siècle.

La ville est aussi un lieu de sociabilité et de culture. C’est là que se trouvent les centres d’enseignement les plus importants : écoles capitulaires ou monastiques, collèges de jésuites ou d’oratoriens, écoles centrales de l’époque révolutionnaire, puis lycées napoléoniens, mais aussi écoles primaires supérieures et cours complémentaires. La seule ville universitaire de Normandie a longtemps été Caen (depuis le xve siècle). C’est seulement au xxe siècle que sont apparues l’université de Rouen (1967), précédée par des écoles spécialisées, puis l’université du Havre (1984) et enfin des pôles universitaires d’Alençon, Cherbourg ou Saint-Lô. Les villes se sont également dotées de divers équipements culturels : bibliothèques puis médiathèques, théâtres, salles de concert, cinémas etc. La sociabilité urbaine peut être étudiée par l’historien à travers des sources indirectes : sources judiciaires et sources privées, qui permettent de saisir des aspects de la vie quotidienne, des festivités urbaines, mais aussi des problèmes de voisinage et de la délinquance, entre autres.

La ville est enfin une collectivité territoriale. Après l’époque romaine, les organisations municipales réapparaissent au Moyen Âge dans un petit nombre de villes. Les municipalités sont généralisées à partir de 1789. La représentativité et les pouvoirs ont beaucoup évolué au cours des xixe et xxe siècles et il sera intéressant d’étudier l’évolution de la vie municipale dans les villes de Normandie, et surtout les plus importantes d’entre elles. Ainsi les villes sont-elles des microcosmes qui permettent d’éclairer la vie des hommes et des femmes de Normandie dans un cadre restreint propice à des études précises, s’appuyant sur une documentation de plus en plus riche au fil du temps.

Naissance et développement des villes

Les premiers sites fortifiés, qu’on ne peut pas encore qualifier de villes, apparaissent dès l’époque préhistorique et l’époque gauloise. C’est surtout l’archéologie qui permet de saisir le réseau d’oppida qui quadrille la région. Les tribus gauloises, les civitates de César, se sont dotées de villes sur le modèle romain. La plupart de ces fondations du ier siècle ont donné naissance à des villes modernes : Rouen, Bayeux, Lisieux, Évreux, Sées, Coutances et Avranches. Quelques-unes ont cependant disparu, telle Aregenua (Vieux-la-Romaine), et ne sont guère connues que par l’archéologie et l’épigraphie. Aux iiie et ive siècles, ces premières villes ont souffert des invasions et la plupart d’entre elles se sont dotées de murailles (sauf Vieux, mais aussi Sées, Lillebonne et Coutances). Sur le plan administratif, ces cités ont fait partie de la province de Lyonnaise, qui fut divisée au Bas-Empire : la Seconde Lyonnaise apparaît comme la préfiguration de la Normandie.

Ces fondations romaines sont les seules villes entre le ve et le xe siècle et elles sont à nouveau attaquées par les Vikings au cours du ixe siècle. La « première Normandie » n’offre pas encore un cadre favorable au développement urbain. Il faut attendre le xie siècle pour observer un nouvel essor urbain. Celui-ci se manifeste aussi bien dans les anciennes cités, qui créent des bourgs suburbains (faubourgs) à l’extérieur de leurs murailles, que dans les campagnes, où apparaissent des bourgs ruraux, à proximité des châteaux, des monastères ou des marchés. Parallèlement, on assiste à la création de villes nouvelles, dont la plus importante est Caen, véritable fondation ducale, mais aussi Falaise, Argentan et Alençon. L’expansion urbaine va se poursuivre pendant une bonne partie du Moyen Âge et les plus grandes villes vont construire de nouvelles murailles pour protéger leurs faubourgs, quand se profilent à nouveau les dangers de la guerre (guerre de Cent Ans).

L’expansion urbaine continue au cours de l’époque moderne et surtout aux xixe et xxe siècles, avec l’industrialisation et l’exode rural. Cet essor est facilité par l’amélioration des voies de communications : pavé du roi, puis chemin de fer et autoroutes. Au xxe siècle, l’expansion se déplace vers la périphérie des villes, avec la création de nouveaux quartiers, notamment les ZUP (La Guérinière à Caen, Caucriauville au Havre, La Madeleine à Évreux etc.). Parallèlement, on assiste à la création de villes nouvelles : Jullouville (1882-1973), Bagnoles-de-l’Orne (1913), Val-de-Reuil (1970), ZUP d’Hérouville-Saint-Clair, près de Caen, et d’Octeville, près de Cherbourg.

Les villes anciennes ne sont plus adaptées à la circulation, hippomobile puis automobile. Dès le xixe siècle, les municipalités ouvrent de nouvelles avenues au cœur des villes. Parallèlement, le vieillissement du tissu urbain entraîne la paupérisation des centres-villes, qui font l’objet de politique volontariste : destruction de quartiers entiers, puis réhabilitation de l’ancien. Ces choix ont évidemment des conséquences sociales importantes et rejaillissent sur l’organisation des villes.

Organisation des villes

Les villes normandes ont connu des formes d’organisation municipale dès l’Antiquité. Pour le Moyen Âge, le modèle est celui des Établissements de Rouen (xiie siècle). Ce modèle accorde une certaine autonomie aux villes avec un fort contrôle de l’autorité royale (des Plantagenêts, puis des Capétiens). Il fut étendu, de gré ou de force, à de nombreuses villes normandes et bien au-delà, dans tout l’Ouest de la France. Ce type de municipalité se maintint en Normandie pendant l’époque moderne, avec quelques évolutions, jusqu’à la Révolution française. Au xixe siècle, les municipalités se mettent partout en place et les élections municipales deviennent un temps fort de la vie politique locale. Les villes, et surtout les plus grandes, sont alors en mesure d’élaborer des politiques municipales, dans les domaines économique, social, culturel et scolaire etc.).

L’un des aspects essentiels de ces politiques municipales est l’aménagement et l’urbanisme. Les premiers projets en ce sens remontent au xviiie siècle, avec la destruction partielle des fortifications, le redressement de certains axes de circulation, « l’embellissement » par la réalisation de nouvelles façades, et des projets de places centrales (place royales). Les grandes réalisations datent cependant du second xixe siècle, avec le percement d’axes nouveaux pour faciliter la circulation, comme la rue Jeanne d’Arc et la rue de la République à Rouen. Parallèlement, on met en œuvre des plans d’alignement sur le modèle de ce qui a été décidé à Paris par le décret de 1852. Le mouvement s’amplifie au xxe siècle avec la première loi d’urbanisme en 1923 (loi Cornudet), les PAEE (plans d’aménagement et d’embellissement), les PRA (plans de reconstruction et d’aménagement) en 1943, les POS (1967) et les PLU (2014).

En même temps, on commence à se rendre compte qu’il faut préserver les centres historiques anciens, ce qui paraît encore plus évident après les destructions de la Seconde Guerre mondiale. La ville ancienne devient un patrimoine, avec la création des secteurs sauvegardés et la production d’une réglementation dans ce sens : classement de nombreux immeubles au titre des monuments historiques, protection des sites par la loi de 1930, classement au patrimoine mondial de l’UNESCO, depuis le Mont Saint-Michel (1979) jusqu’à la ville du Havre, largement reconstruite sous la direction d’Auguste Perret (2005).

Enfin, les villes s’inscrivent dans des réseaux urbains, à l’échelle de la région et au-delà. Au cours du second xxe siècle et au xxie siècle, on assite à la création d’alliance de communes : communautés de communes ou d’agglomérations, intercommunalités : « Métropole Rouen-Normandie », « Caen-la-Mer », « Évreux porte de Normandie », « Seine porte de Normandie » (Vernon), « Mont Saint-Michel Normandie » (Avranches), « Lisieux Normandie » etc. Le mouvement finit par toucher de nombreuses petites communes qui se regroupent en communes nouvelles, non sans difficultés et tensions. Ces regroupements sont guidés notamment par la volonté de rationaliser les services communs, afin de favoriser le développement économique des villes et des agglomérations urbaines.

Économie et société urbaines

Dans l’Antiquité comme au Moyen Âge, la ville concentrait une bonne partie de l’activité commerciale et artisanale, même s’il existait aussi un artisanat rural, très présent dans la région à travers le Métier des férons de Normandie. Dans les villes les plus importantes, les artisans se fédèrent dans le cadre d’organisations de métiers (corporations). Celles-ci apparaissent partout à la fin du Moyen Âge et poursuivent leur activité jusqu’à la fin de l’Ancien Régime.

Au xixe siècle, les villes continuent d’assurer leurs fonctions commerciales dans les centres et les métiers se réorganisent progressivement dans le cadre des syndicats, autorisés sous la IIIe République (1884). Le syndicalisme se développe surtout dans les villes industrielles : Rouen, talonnée par Le Havre, puis Caen (loin derrière). La grande industrie se concentre surtout en Seine-Inférieure, alors que la basse Normandie comprend de nombreuses petites villes industrielles (Flers, Condé-sur-Noireau, Lisieux, L’Aigle, Tinchebray etc.). Au tournant du xxe siècle, les difficultés économiques y entraînent de grands mouvements de grève : grève des ouvriers du textile de Flers (1880 et 1907) ou de Condé-sur-Noireau (1897).

Le commerce connaît un changement fondamental dans le second xxe siècle. Les premiers hypermarchés apparaissent en Normandie dans les années 1960 : Barentin, dans la banlieue de Rouen, Mondeville 1 puis Mondeville 2, dans la banlieue de Caen. Dès lors, les commerces de centre-ville connaissent des difficultés grandissantes, encore accentuées dans les petites agglomérations par la quasi-disparition des industries traditionnelles. Celles-ci sont pourtant en partie remplacées par de nouvelles usines, qui drainent une importante main-d’œuvre d’origine rurale (surtout féminine). L’exemple le plus connu est celui de la société Moulinex, qui crée des usines dans de nombreuses villes bas-normandes (Alençon, Argentan, Falaise, Caen ou Bayeux). La désindustrialisation s’accentue en basse Normandie au tournant du xxie siècle, avec la fermeture des hauts-fourneaux de la SMN à Caen (1993), puis celles des usines Moulinex (en 2001).

La société urbaine reste dominée par une « bourgeoisie » bien implantée dans les centres-villes. On note cependant à partir des années 1950 une tendance des élites à s’installer dans les villages de la périphérie. Ce mouvement va bientôt toucher les classes moyennes et de nombreux « lotissements » sont créés autour des villes, ce qui entraîne des flux de circulation quotidiens nécessitant une amélioration du réseau routier. Parallèlement, les classes populaires abandonnent les quartiers anciens (souvent en voie de réhabilitation) pour s’installer dans les ZUP, où ils côtoient d’abord les ruraux venus travailler à la ville, puis les immigrés originaires notamment du Maghreb ou de l’Afrique sub-saharienne. C’est un phénomène général, mais dont il est intéressant d’étudier les modalités pour la Normandie.

Les villes anciennes sont marquées par la présence de nombreux monuments civils et religieux. Dès les débuts du Moyen Âge, les églises et les monastères apparaissent comme la manifestation tangible de la christianisation. Plus tard, les grandes villes ont été divisées en nombreuses paroisses (34 à Rouen, 18 à Bayeux, 12 à Caen). Partout les couvents sont présents et jouent un rôle primordial dans la formation ou l’essor des villes. Après la Révolution, ces établissements sont nationalisés et connaissent des sorts divers : établissements d’enseignement ou siège d’administration publique : lycée Malherbe puis hôtel de ville pour l’Abbaye-aux-Hommes de Caen, hôtel de ville pour l’abbaye Saint-Ouen de Rouen, siège du Conseil régional pour l’Abbaye-aux-Dames de Caen. D’autres abbayes sont devenues des usines : abbaye Saint-Martin de Sées ou abbaye d’Aunay-sur-Odon, par exemple. Les activités industrielles ont fini par être remplacées par d’autres usages, mais elles ont entraîné une forte dégradation des bâtiments monastiques. Les hôpitaux occupent souvent des bâtiments anciens, également d’origine religieuse. Ils ont connu d’importantes transformations au cours du xxe siècle, au fur et à mesure de leur sécularisation.

Les villes normandes sont enfin des lieux de culture. Des théâtres sont construits dans toutes les villes grandes et moyennes au cours du xixe siècle. Au xxe siècle, ce sont les cinémas de centre-ville qui prennent le relais, avant de décliner face à la concurrence de la télévision et d’être remplacés par des complexes situés dans les zones commerciales, en périphérie urbaine. Les grandes villes entretiennent des opéras (surtout Rouen) et organisent des saisons théâtrales et musicales. Certaines expériences ont un retentissement national, comme celle du TMC de Caen fondé par Jo Tréhard, qui fut interrompue par un conflit avec la municipalité. La plupart des villes ont créé des musées, musées des Beaux-Arts, musées ethnographiques ou musées d’art et d’histoire. Ceux-ci organisent des expositions, qui ont parfois un grand succès. C’est le cas de la série d’expositions consacrées à la Normandie impressionniste, qui fédère de nombreux musées normands et bénéficie de la faveur populaire.

Défense, destruction et reconstruction : la ville face aux catastrophes

Au fil des siècles, les villes normandes ont été confrontées à des catastrophes naturelles (tempêtes, inondations) ou à des destructions dues à l’homme (incendies et surtout guerre). À chaque fois, il a fallu reconstruire et l’on trouve les mêmes problématiques dans les deux cas.

Dans un premier temps, les villes ont dû se défendre contre des attaques venues de l’extérieur. Les premières murailles remontent au iiie ou au ive siècle et elles ont parfois servi pendant tout le Moyen Âge (comme à Bayeux ou Avranches). Nous savons que les plus grandes villes ont agrandi leurs murailles à l’époque de la guerre de Cent Ans (Rouen surtout, mais aussi Évreux). Ces murailles anciennes ont subi des transformations pour s’adapter à l’artillerie à feu, du xve au xviie siècle. Certaines places maritimes ont été protégées par des forts extérieurs (comme le fort du Roule à Cherbourg ou le fort de Sainte-Adresse au Havre). Certaines villes normandes ont subi des sièges très durs, au Moyen Âge (Bayeux en 1105 et Rouen en 1418-1419), comme en 1944 (Caen et Cherbourg, en juin-juillet, et Le Havre en septembre).

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Les villes normandes ont également été bombardées. C’est le cas à l’époque moderne pour Dieppe et Le Havre (en 1694), mais surtout au cours de la Seconde Guerre mondiale. Les bombardements allemands de 1940 ont visé les principales infrastructures (ponts, gares) et les combats ont parfois entraîné de graves incendies (comme à Rouen le 9 juin 1940). Au moment du débarquement de 1944, de nombreuses villes ont été en grande partie détruites par les bombardements alliés, surtout en basse Normandie : Caen, Villers-Bocage, Aunay-sur-Odon, Saint-Lô, Avranches etc. La haute Normandie n’a pas été épargnée entre 1940 et 1944, avec la destruction d’Yvetot, de Neufchâtel-en-Bray et du Havre, entre autres.

En ce qui concerne les catastrophes, on peut mentionner les incendies fréquents au Moyen Âge (comme à Bayeux en 1105 et 1160) ou à l’époque moderne (comme à Bolbec en 1583, 1676, 1696 et 1765). La côte est soumise au risque de submersion ou d’érosion littorale, depuis la « male marée » de 1525, au Havre, jusqu’aux effondrements de falaise contemporains, dans la côte d’Albâtre. Les villes ont tenté de se prémunir, notamment contre les incendies, en adoptant des normes nouvelles dans les phases de reconstruction.

Concernant ces reconstructions, la principale question est celle de l’intégration d’une amélioration fonctionnelle et esthétique dans la reconstitution de l’espace détruit. Les bâtiments traditionnels à pans de bois (avec toiture en chaume) ne résistent guère aux incendies. On peut donc imposer la construction en pierre ou en brique, avec des toits d’ardoise et, à tout le moins, recouvrir les pans de bois d’enduits protecteurs, comme ce fut le cas à Rouen au début du xixe siècle. Après 1944, le problème ne se pose pas dans les mêmes termes : on emploie largement le béton dans la reconstruction (surtout au Havre) et accessoirement la pierre (à Caen, mais seulement en partie). Par ailleurs, l’une des principales préoccupations est d’assainir les villes, avec l’installation du « tout-à-l’égout », et l’introduction du « confort moderne » à l’intérieur des logements.

Il faut également gérer une circulation qui empruntait les centres-villes anciens, par l’établissement de déviations. Sur l’ancienne RN 13, on trouve ainsi le by-pass de Bayeux (construit dès 1944 par les troupes alliées), la « route militaire », puis le périphérique de Caen. On profite de l’occasion pour rectifier certains sites : c’est le cas pour le rehaussement des quais de Rouen, dans le cadre de l’opération « Paris port de mer ». Enfin, il faut aussi gérer la restitution des biens détruits et la distribution des « dommages de guerre ». Pendant la période de transition, on doit également édifier à la hâte des commerces et des logements provisoires (souvent sous la forme de baraquements). Ces constructions fragiles disparaissent progressivement, au fur et à mesure de la reconstruction (dans les années 1960-1965).

Dans les plans de reconstruction, il faut également tenir compte des quartiers anciens épargnés, qui nécessitent des protections particulières, car les Normands sont de plus en plus attachés à la préservation de leur patrimoine. Les gestionnaires sont confrontés à la nécessité de trouver un compromis entre modernisation et prise en compte de l’existant. Ainsi se constituent les villes contemporaines de Normandie, issues d’une longue histoire, mais confrontées aux impératifs économiques, sociaux et environnementaux des xxe et xxie siècles.


PRINCIPAUX THÈMES DE RECHERCHE PROPOSÉS

Naissance et développement des villes

Les origines romaines

Les bourgs au Moyen-Âge

L’expansion urbaine (xvie-xxe siècle)

Toponymie et odonymie urbaines

Villes anciennes et villes nouvelles

Organisation des villes

Communes et institutions municipales (Moyen Âge – époque moderne)

Les municipalités du xixe au xxie siècle

Les élections municipales

Maires et personnalités municipales

Aménagement et urbanisme

Les politiques municipales (économique, sociale, culturelles, scolaire etc.)

La fiscalité urbaine : tonlieux, péages, octrois

Les réseaux urbains

Économie et société urbaines

Commerce urbain et périurbain

L’artisanat urbain

Les organisations de métier (« corporations » et syndicats)

Les catégories sociales (notables, bourgeois, artisans, ouvriers, employés etc.)

L’impact des établissements religieux sur la ville (couvents et hôpitaux)

L’industrialisation

Villes et territoire environnant

La sociabilité urbaine

L’imaginaire de la ville

Défense, destruction et reconstruction : la ville face aux catastrophes

Construction des murailles (Antiquité tardive et Moyen Âge)

Sièges des villes normandes (Moyen Âge et époque moderne)

Les villes bombardées xviie-xxe siècle)

Les reconstructions (xve et xxe siècles)


ORIENTATION BIBLIOGRAPHIQUE

Généralités

Normandie

-Un demi-siècle d’Histoire normande, L’apport des 50 Congrès de la Fédération des Sociétés historiques et archéologiques de Normandie (1966-2015), Bernard Bodinier, Philippe Manneville, François Neveux et † Michel Nortier, Louviers, FSHAN, 2015, 180 p.

-Événements contestataires et mobilisations collectives en Normandie du Moyen Âge au xxie siècle, Actes du 51e Congrès de la FSHAN (Lisieux, 2016), Bernard Bodinier et François Neveux (éd.), Louviers, FSHAN, 2017, 413 p.

-Histoire de la Normandie, Michel de Boüard (dir.), Toulouse, Privat, 1970, rééd. 2004.

-La Normandie avant les Normands, de la conquête romaine à l’arrivée des Vikings, Élisabeth Deniaux, Claude Lorren, Pierre Bauduin, Thomas Jarry, Rennes Éditions Ouest-France, 2002.

-La Normandie des ducs aux rois (xe-xiie siècle), F. Neveux, Rennes, Ouest-France, 1998.

-La Normandie royale (xiiie-xive siècle), F. Neveux, Ouest-France, 2005 (avec C. Ruelle).

-La Normandie pendant la guerre de Cent Ans, F. Neveux, Ouest-France, 2008 (avec C. Ruelle).

-La Normandie aux xvie et xviie siècles, Philippe Goujard, Éditions Ouest-France, 2002.

-La Normandie au xviiie siècle, Christine Le Bozec, Éditions Ouest-France, 2002.

-La Normandie au xixe siècle, Yannick Marec, Jean-Pierre Daviet, Bernard Garnier, Jean Laspougeas, Jean Quellien, Rennes, Éditions Ouest-France, 2015.

-Les Normands et la guerre, Actes du 49e Congrès de la FSHAN, Rouen, 2014, Bernard Bodinier et François Neveux (éd.), Louviers, FSHAN, 2015, 453 p.

-Les lieux de pouvoir au Moyen Âge en Normandie et sur ses marges, Actes de la Table Ronde tenue à la MRSH de Caen (2003), Anne-Marie Flambard Héricher (éd.), Caen, Publications du CRAHM, 2006.

-Nouvelle histoire de la Normandie, Alain Leménorel (dir.), Toulouse, Privat, 2004, 359 p.

Villes normandes

-Les villes normandes au Moyen Âge : renaissance, essor et crise, Actes du colloque de Cerisy-la-Salle (2003), Pierre Bouet et François Neveux (éd.), Caen, Presses universitaires de Caen (PUC), 2006, 388 p.

-La ville en devenir : de la ville perdue à la ville retrouvée, Actes du colloque international de Saint-Lô (2004), Robert Hérin (éd.), Caen, PUC, 2008.

Villes en général

Heers (Jacques), La ville au Moyen Âge en Occident, Paris, Fayard, 1990, 550 p., rééd. Pluriel, 2010.

Leguay Jean-Pierre, Un réseau urbain au Moyen Âge, les villes du duché de Bretagne aux xiveet xve siècles, Paris, Éditions Maloine, 1981.

Leguay Jean-Pierre, L’eau dans la ville au Moyen Âge, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2002.

Histoire de l’art et archéologie

-Bayeux, joyau du gothique normand, Mgr Jean-Claude Boulanger (dir.), F. Neveux (éd.), Strasbourg, La Nuée bleue (Collection « La grâce d’une cathédrale »), 2016.

-Collectif, Trouville-Deauville. Société et architectures balnéaires, Paris, Norma, 1992, 190 p.

-L’architecture normande au Moyen Âge, Actes du colloque de Cerisy-la-Salle, Maylis Baylé et Pierre Bouet (éd.), 2 vol., Caen / Condé-sur-Noireau, PUC / Corlet, 1997.

-L'architecture de la Renaissance en Normandie, Tome 1, Regards sur les chantiers de la Renaissance ; Tome 2, voyage à travers la Normandie du XVIe siècle, Bernard Beck, Pierre Bouet, Claire Étienne, Isabelle Lettéron (éd.), Caen, Corlet / PUC, 2004.

-La cathédrale de Coutances, Art et Histoire, Actes du colloque de Cerisy (2009), Françoise Laty, Pierre Bouet et Gilles Désiré dit Gosset (éd.), Bayeux, OREP, 2012, 204 p.

-La Normandie au xve siècle. Art et Histoire, Actes du colloque organisé par les Archives départementales de la Manche (1998), Saint-Lô, 1999.

-Rouen, primatiale de Normandie, Mgr Jean-Charles Descubes (dir.), Armelle Sentilhes (éd.), Strasbourg, La Nuée Bleue (Collection « La grâce d’une cathédrale »), 2012.

Bouet (Marie-Pierre), Faisant (Étienne), Saint-James (François), Hôtels et maisons Renaissance de Caen, dessinées par Georges Bouet (1817-1890), Caen, Société des antiquaires de Normandie, 2017, 111 p.

Brockhaus (Katrin), L’abbatiale de la Trinité de Fécamp et l’architecture normande au Moyen Âge, Caen, Société des antiquaires de Normandie, 2009, 402 p.

Gosse Kischinewski (Annick) et Gatouillat (Françoise), La cathédrale d’Évreux, Histoire, Architecture, Vitraux, Évreux, Impr. Hérissey, 1997, 216 p.

Huet (Christiane), Bayeux au siècle des Lumières. Embellissements, urbanisme et architecture au xviiie siècle, Caen, Éditions La Mandragore, 2001, 334 p.

LEMONNIER-MERCIER (Aline), Les embellissements du Havre au XVIIIe siècle, Projets, réalisations, 1719-1830, Rouen, PURH, 2013, 304 p.

Noyon (Angélique), L’embellissement de Valognes, urbanisme et architecture dans une ville normande au siècle des Lumières, Mémoire de Maîtrise sous la direction d’André Zysberg, Université de Caen, 2004.

Renoux (Annie), Fécamp. Du palais ducal au palais de Dieu, Paris, Éditions du CNRS, 1991.

Monographies urbaines

Rouen

-Histoire de Rouen, Michel Mollat (dir.), Toulouse, Privat, 1979, 444 p.

Bardet (Jean-Pierre), Rouen aux xviie et xviiie siècles : les mutations d’un espace social, Paris, CDU et SEDES, 2 vol., 423 et 197 p.

Cailleux (Philippe), Trois paroisses de Rouen, xiiie-xve siècle. Saint-Lô, Notre-Dame-la-Ronde et Saint-Herbland. Étude de topographie et d’urbanisme, Caen / Rouen, Pôle universitaire normand / Presses universitaires de Caen (PUC) / Presses universitaires de Rouen et du Havre (PURH), 2011, 568 p.

Vadelorge (Loïc), Rouen sous la iiie république. Politiques et pratiques culturelles, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2005, 441 p.

Caen

Histoire de Caen, Gabriel Désert (dir.), Toulouse, Privat, 1981, 345 p.

Jean-Marie (Laurence), Caen aux xie et xiie siècles. Espace urbain, pouvoirs et société, Caen, Éditions La Mandragore, 2000, 349 p.

Perrot (Jean-Claude), Genèse d’une ville moderne, Caen au xviiie siècle, Paris / La Haye, Mouton, 1975, 2 vol., 1157 p., rééd. 2001.

Le Havre

-Histoire du Havre, Éric Saunier et John Barzman (dir.), Toulouse, Privat, 2017, 432 p.

Étienne-Steiner (Claire), Le Havre. Un port, des villes neuves, Paris, Monum, éditions du patrimoine, 2005, 365 p.

GASTINE (Jean-Baptiste), Le Havre 1517-1789, Histoire d’une identité urbaine, Rouen, PURH, 2016, 696 p.

Lardin (Philippe), Entre tradition et modernité. Les premières années du Havre (1517-1541), Rouen, Presses universitaires de Rouen (PUR), 2003, 192 p.

Liotard (Martine), Le Havre 1930-2006. La renaissance ou l’irruption du moderne, Paris, Picard, 2007, 165 p.

La ville nouvelle de Val-de-Reuil

Brossaud (Claire), Identification d’un « champ », autour d’une ville : Le Vaudreuil ville nouvelle (Val-de-Reuil), et son « imaginaire bâtisseur », Paris, L’Harmattan, 2003, 256 p.

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Reconstruction de la Normandie (région et départements)

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