La Société d’histoire et d’archéologie de la Manche
vous invite à une conférence
Mercredi 10 avril 2024 à 18h00,
Maison des services publics de Valognes, 22 Rue de Poterie, 50700 Valognes :
conférence de Gérard POTEAU,
« La vie étonnante du général Le Marois ».
Jean Léonard Le Marois (Lemarois) est né le 17 mars 1776 à Bricquebec.
Engagé à 16 ans dans la garde nationale de sa commune, il devient lieutenant l’année suivante. Affecté à l’état-major de l’armée de l’Intérieur en 1795, il prend part au « 13 vendémiaire » et devient aide-de-camp de Bonaparte. Il le restera jusqu’à la chute de l’Empire.
Il est choisi par Bonaparte comme témoin de son mariage avec Joséphine. Il participe ensuite à la campagne d’Italie, où il s’illustre à la bataille de Lodi. À Roveredo, il bouscule une colonne autrichienne et manque d’être tué. Il fait preuve d’un courage exemplaire à la bataille du pont d’Arcole.
Le 30 décembre 1796, il présente au Directoire les drapeaux pris à l’ennemi et devient chef de bataillon à l’âge de 20 ans. Ses nombreuses blessures l’empêchent de prendre part à la campagne d’Égypte. Au retour de Bonaparte, il reprend ses fonctions d’aide-de-camp. Après la bataille de Marengo, il devient à 24 ans chef de brigade (colonel). Durant le Consulat, il est un des familiers de la Malmaison.
En 1803, il est nommé général de brigade à 27 ans.
Le 2 décembre 1804, il participe à la cérémonie du sacre de Napoléon à Notre-Dame.
En 1805, après la bataille d’Austerlitz, il devient général de division à 29 ans. En 1806, il est blessé à la bataille d’Iéna. En 1807, il est élu député de la Manche et devient l’un des vice-présidents de l’Assemblée législative.
Titré comte de l’Empire en 1808, il est Grand officier de la Légion d’honneur. Successivement gouverneur de Wittenberg, de Varsovie et d’Ancône ; commandant du camp de Boulogne ; puis commandant supérieur de Grand-duché de Varsovie ; il achève sa carrière militaire par une résistance héroïque à Magdebourg. Durant les Cent-jours, il est élevé à la dignité de pair de France.
Sous la Restauration, il devient Chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint Louis, et est admis à la retraite comme lieutenant-général en 1832 ; il meurt à Paris le 13 octobre 1836 et repose au cimetière de Montmartre. Son nom « Lemarois » est gravé sous l’arc de triomphe de l’Étoile.
Gérard Poteau est un ancien administrateur des Monuments Nationaux (Abbaye de Cluny, Châteaux de Chaumont-sur-Loire, Bussy-Rabutin et Fougères-sur-Bièvre) après avoir été attaché culturel et audio-visuel au Cameroun et Délégué Général de la « Fédération Nationale de Collectivités pour la Culture ».
Il est auteur d’une vingtaine d’ouvrages, essentiellement des récits historiques dont deux ont été distingués par des prix littéraires : La mystérieuse Kathleen Newton (Prix Gustave Flaubert 2019, mention spéciale du Jury) ; Claude Monet, fragments d’une vie (Prix Pellecat 2021, de l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et des Arts de Rouen).
Sa pièce Le Jour d’après vient de recevoir les labels « 80e anniversaire D-Day & Bataille de Normandie » et « 80 ans de la Libération ».
Prochaines conférences :
22 mai 2024 : Gaël LÉON, « Le Plan terrier de Picauville (1581), la plus ancienne représentation d’un paysage bas-normand » ;
5 juin 2024 : « La Vie quotidienne sur les côtes du Cotentin et du Bessin pendant l’Occupation et à la Libération » ; projection d’un film documentaire présenté par Annick PERROT, suivi d’un débat ;
19 juin 2024 : Dominique FRANÇOIS, « La France des années noires : la vie sous l’occupation dans le Cotentin ».
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