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Du 9 au 12 octobre 2019 : 54e Congrès des Sociétés historiques et archéologiques de Normandie, Diepp




Carte établie par Jean Guérard en 1634 (coll. Musée de Dieppe)

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Du 9 au 12 octobre 2019 : 54e Congrès des Sociétés historiques et archéologiques de Normandie, Dieppe : La Normandie en mouvement : Entre Terres et Mers

 
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54e congrès des Sociétés historiques et archéologiques de Normandie

DIEPPE, 9-12 octobre 2019

Organisé par la Fédération des Sociétés historiques et archéologiques de Normandie,

et l’association des Amys du Vieux Dieppe, Amis du Musée et du Fonds Ancien et Local,

avec le soutien de la Ville de Dieppe

La Normandie en mouvement : entre Terres et Mers

Carte établie par Jean Guérard en 1634 (coll. Musée de Dieppe)

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Établies par Guy Turquer, président des Amys du Vieux Dieppe, Anne-Marie Alexandre, vice-présidente,

avec la collaboration de Philippe Lardin, de François Neveux et de Patrick Michel.




La Normandie en mouvement :

entre Terres et Mers



Présentation


Depuis les 53 congrès de la FSHAN répertoriés, bien des thèmes ont été abordés, et il ne fut pas facile d’en extraire un très précis, nouveau, pointu, restreint. Pour le congrès de Dieppe, qui ne voulait pas non plus empiéter sur celui de Cherbourg en 2020, qui a sélectionné pour thème « Ports et lieux d’échange : les pôles commerciaux et leur arrière-pays », les Amys du Vieux Dieppe ont donc choisi un sujet à l’éventail large pour qu’il soit fédérateur pour nos cinq départements normands, et qui vient en contrepoint de celui de Vernon-Giverny sur les frontières. En effet les hommes ont de tout temps été en mouvement. À la conquête de territoires pour échapper aux guerres, aux répressions ; par esprit d’aventure ; pour assurer leur subsistance ; par appât du gain..., les motivations ne manquent pas.

En 2017, à l’initiative des Archives départementales de Seine-Maritime, aidées par les quatre autres départements, une belle exposition intitulée « 1000 ans de Normandie ; richesses des archives départementales » a vu le jour, avec également la sortie d’un ouvrage.

Vieille région donc que la Normandie, mais au sens de l’ancienneté. Car elle fut, est, et sera toujours active et pleine de vie et de mouvement.

Son esprit de conquête, d’exploration, forgé par une multitude de marins, corsaires, pirates ou explorateurs, n’est plus à démontrer, mais toujours à rappeler.

La soif de découvertes des descendants des Northmen les amena à appréhender des régions inconnues, à croire en des eldorados, à surmonter leurs peurs, leurs craintes ; et à force de courage et d’abnégation, à conquérir ces terres proches ou situées aux confins du monde connu d’alors.

Mais de longue date la Normandie fut a contrario une terre enviée, attirante. Conquise par la force ou par la persuasion, malgré une réputation de méfiance, attribuée d’ailleurs à chaque région rurale ; l’exemple du méfi-té, méfi-té oco, méfi-té toujou. Malgré cela elle sut donc accueillir des personnes étrangères, voire étranges ; on aurait pu les appeler des horsains, comme il se dit t’cheu nous.

Mais la fusion n’a pas trop mal pris entre les uns et les autres. Cela sera-t-il un gage de réussite pour l’actuel mariage de la Haute et de la Basse Normandie ou de la Basse et de la Haute Normandie, pour ne vexer personne, après de si longues années de vie commune ?

Que cherchaient aussi tous ces découvreurs, si ce n’est à établir des échanges commerciaux entre leur pagus et les autres pays, qu’ils soient d’outre l’eau ou de l’arrière-pays. D’ailleurs ce mot indiquerait-il une hiérarchie ?

Notre fil rouge sera ce mouvement de va-et-vient entre la Normandie et les territoires étrangers, et nous vous proposons quatre axes qui sont intimement liés. La découverte d’un territoire pouvant entraîner son occupation et générer des échanges commerciaux.

Nous tenons à préciser que notre propos ne veut pas amener de débat idéologique sur la colonisation ou le commerce triangulaire. Nous souhaitons aussi que certains sujets auxquels Dieppe est très attachée, comme les relations avec le Canada, la vie maritime, l’arrière-pays… de Caux, puissent trouver ici sujets d’études et porte-parole.

Voilà bien de quoi découvrir, grâce à vous toutes et tous, des sujets mal connus, ou des mondes inconnus.



Bibliographie générale


LES NORMANDS ET LES AMÉRIQUES Cahiers Havrais de Recherche Historique, numéro spécial hors-série 1993, 209 p.

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DELISLE Léopold (éd.), « Cartulaire normand de Philippe Auguste, Louis VIII, saint Louis et Philippe le Hardi », Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie, t. XVI, 1852.

DU BOIS Louis, Recherches archéologiques, historiques, biographiques et littéraires sur la Normandie, Paris, Dumoulin, 1843.

FAUROUX Marie (éd.), « Recueil des actes des ducs de Normandie (911-1066) », Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie, t. XXXVI, 1961.

FLAMBARD-HÉRICHER Anne-Marie et GAZEAU Véronique, 1204, la Normandie entre Plantagenêts et Capétiens, Actes du colloque international tenu aux universités de Caen-Rouen, (16-19 juin 2004), Caen, publications du CRAHM, 2007.

GUILLET François, Naissance de la Normandie. Genèse et épanouissement d’une image régionale en France, 1750-1850, Annales de Normandie, 2000.

FRANCISQUE Michel (éd.), Chroniques de Normandie, Rouen, 1839.

LEGUAY Jean-Pierre, Histoire de la Normandie, Rennes, Ouest-France, 1997.

MABIRE Jean, Histoire secrète de la Normandie, 1990.

MABIRE Jean et RAGACHE Jean-Robert, Histoire de la Normandie, Paris, Hachette, 1976.

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MONCEAUX Henri, Le rachat des captifs des régences d’Alger et de Tripoli au XVIIe, Auxerre, 1898

MUSSET René, La Normandie, Paris, Armand Colin, 1960.

MUSSET Lucien, « Naissance de la Normandie (Ve-XIe siècle) », dans Histoire de la Normandie, Michel de Bouärd (dir.), Toulouse, Privat, p. 75-130.

NEVEUX François, La Normandie des ducs aux rois, Xe-XIIe siècle, Rennes, Ouest-France, 1998.

‒, La Normandie royale : des Capétiens aux Valois, XIIIe-XIVe siècle, Rennes, Ouest-France, 2005.

‒, La Normandie pendant la Guerre de cent ans, XIVe-XVe siècle, Rennes, Ouest‑France, 2008 (avec la collaboration de Claire Ruelle).

PRENTOUT Henri, La Normandie dans les souvenirs du passé, Paris, éditions Rieder, 1931

VERRON Guy, Préhistoire de la Normandie, Rennes, Ouest-France Université, 2000.




Navigateurs et découvreurs


Présentation

La France est connue pour sa façade maritime très étendue. Notre région normande n’est pas en reste, avec un littoral de plus de 600 km et de nombreux ports, qui ont favorisé le développement d’une tradition de navigateurs et de découvreurs.

La mer est une ouverture. L’esprit des uns peut y vagabonder, y imaginer une autre vie, un autre monde, d’autres peuples, d’autres possibilités d’échanges, de commerces, d’extension.

Et les autres, les aventuriers, voire les aventureux, les intrépides, les épris de liberté rêvent d’explorations, de découvertes, même au prix de combats, de sacrifices. Mais la mer les attire, les subjugue, leur fait peur aussi, mais les « bouste » selon l’expression actuelle.

Le congrès pourra revenir sur les voyages et les explorations de ces navigateurs. Les expéditions étaient difficiles, les conditions de vie à bord frustes et éprouvantes. Les maladies, la mort étaient du voyage. Les confrontations entre les équipages et les populations autochtones étaient fréquemment féroces. Les intérêts politiques, religieux et commerciaux de ces voyages étaient majeurs.

Les Normands ont voyagé de par le monde inconnu d’alors, mais connu maintenant grâce à eux. Nous les retrouvons dans les Amériques, en Afrique, dans les Indes, en Europe. Ils y ont laissé des noms qui résonnent à nos oreilles. Ils sont parfois devenus des rois : Guillaume le Conquérant en Angleterre, Roger II en Sicile, Jean de Béthencourt aux Canaries. Ils ont fait naître des légendes ou pour le moins des contestations (Binot Paulmier de Gonneville et le Brésil ou Jean Cousin et l’Amérique), ont parfois réveillé l’économie locale (Gabriel de Clieu et le café en Martinique) ; ils ont emprunté des routes commerciales (de la soie, des épices), mais ils ont aussi fait progresser la science cartographique, hydrographique, de la navigation (les portulans et autres mappemondes, les instruments de navigation). Attardons-nous par exemple sur l’École de cartographie dieppoise du XVIe siècle, dont les célèbres normands, Pierre Desceliers, Guillaume Le Testu, Guillaume Le Vasseur, Nicolas Vallard, ont permis à des armateurs d’atteindre renommée et puissance, avec parfois néanmoins quelques sévères revers.

Avant d’atteindre des terres lointaines, il fallait armer des bateaux et bien que notre thème ne cible pas les armateurs en tant que tels, nous ne pouvons pas ne pas citer Jehan Ango. Dieppe n’est-elle pas la cité d’Ango ? De la gloire à la déchéance, un destin singulier, mais sans lui, Aubert, les Parmentier, Da Verrazzano et consorts seraient-ils partis ?

Des noms ont marqué ce domaine de l’Histoire : Jean Ango de Dieppe, Thomas Aubert de Rouen, Jean de Béthencourt de Grainville-la-Teinturière, Pierre Belain d’Esnambuc d’Allouville-Bellefosse, Jules de Blosseville de Rouen, René-Robert Cavelier de la Salle de Rouen, Gabriel de Clieu de Derchigny, Jean Denys d’Honfleur, Jules Dumont d’Urville de Condé-sur-Noireau, Abraham Duquesne, Jean Fleury, Jean et Raoul Parmentier, Jean Ribault de Dieppe, Giovanni da Verrazano, pour n’en citer que quelques-uns ; auxquels il faudrait ajouter les marins actuels, y compris les navigateurs sportifs, solitaires ou pas, explorant la compétition flots-technique.

Ces navigateurs avaient besoin de cartes et on pourra se pencher sur la cartographie normande, en particulier pour la période des découvertes (XVe et XVIe siècles).



Bibliographie


Les Normands et la mer, 25e Congrès de la FSHAN (Cherbourg, 1990), Saint-Vaast-la-Hougue, Musée maritime de Tatihou, 1995.

Les Normands et l’outre-mer, 35e Congrès de la FSHAN (Granville, 2000), Caen, Annales de Normandie, 2001.

Anonyme : « 1492-1992 des Normands découvrent l’Amérique », Société de l’Histoire de Normandie, 1992.

Collectif, Course et piraterie, CNRS, 1975.

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VERGÉ-FRANCESCHI Michel, Les officiers généraux de la Marine royale : 1715-1774 : origines, conditions, service, Lille, ANRT, 1987. Consultable sur Gallica.

REVUE QUIQUENGROGNE, publication du Fonds ancien et local de la médiathèque Jean Renoir de Dieppe.

BULLETINS des AMYS DU VIEUX DIEPPE

CAHIERS DE L’HISTOIRE ET DES MÉMOIRES DE LA TRAITE NÉGRIÈRE, DE L’ESCLAVAGE ET DE LEURS ABOLITIONS EN NORMANDIE, publiés par l’université du Havre à partir de 2008.

AUTOUR DE, D’APRÈS DE MANNEVILLETTE, SAVANT NAVIGATEUR HAVRAIS AU SIÈCLE DES LUMIÈRES Cahiers Havrais de Recherche Historique, numéro spécial hors-série 2008 (journée d’étude 16 novembre 2007), 205 p.

DUBOCAGE DE BLÉVILLE, CLIPPERTON ET LA CHINE Cahiers Havrais de Recherche Historique, numéro spécial hors-série 2011 Actes du colloque à l’occasion du tricentenaire de la découverte de l’île de La Passion, 268 p.




L’émigration normande dans le monde


Présentation


Bien qu’attaché à sa terre, à ses racines, le Normand possède une forte envie de conquête. « Notre » Guillaume le Bâtard ne devint-il pas le Conquérant, en battant Harold à Hastings ? Dans la continuité nous pouvons également parler des conquêtes territoriales des Normands en Écosse et en Irlande.

On peut aussi évoquer l’Italie, le royaume de Sicile, la Grèce, l’Afrique (avec les comptoirs commerciaux), les Amériques (Ribault, envoyé par l’Amiral Coligny, et la Floride), la Russie aussi (exemple de Jean Sauvage).

Nous retrouvons les Normands au Canada bien sûr (pour la conquête territoriale, pour le commerce, pour l’évangélisation ; qu’ils soient volontaires, mercenaires, religieux, Filles du Roy, émigrés percherons). Dans ces entreprises de christianisation, on pourra, entre autres, citer la Nouvelle France et l’œuvre de Marie-Madeleine de La Peltrie, née à Alençon, et celle des Ursulines (dont Cécile Richer de Sainte Croix, ursuline de Dieppe) mais également les Augustines hospitalières de Dieppe qui avec l’aide de la duchesse d’Aiguillon fondèrent le premier hôpital d’Amérique : l’Hôtel-Dieu du Précieux-Sang à Québec.

Des événements politiques et leurs effets en termes de risques et périls ont également entraîné des flux migratoires vers l’étranger, et notamment la Grande-Bretagne. Parmi ces périodes délicates, nous pouvons évoquer la Révolution, la guerre de 1870 puis la Commune, où les Normands ont peut-être pris le chemin de l’exil.

Mais le fait de prendre pied sur une terre nouvelle ou inconnue au nom du Roi, d’y déposer quelques militaires et/ou civils, ne permet pas forcément de fonder durablement une communauté, en proie rapidement aux attaques de toutes sortes, aux manques, aux maladies.



Bibliographie


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ANDRIEU-GUITRANCOURT, Histoire de l’Empire normand et de sa civilisation », Paris, Payot, 1952.

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L’immigration en Normandie



Présentation


Sa façade maritime a sans aucun doute attiré et favorisé l’envie d’autres peuples, d’habitants d’autres régions. Les ports naturels, puis élaborés humainement, permettaient de mettre facilement pied à terre, de façon ponctuelle ou pérenne (bien sûr on pense avant tout aux Vikings). A contrario, des peuplades de régions continentales pouvaient traverser notre région pour éventuellement prendre la mer, après avoir pris parfois tout ce qu’ils pouvaient sur leur passage (par exemple, les Anglais pendant la Guerre de Cent Ans) mais certains faisaient souche en Normandie.

Au fil des siècles, on trouve entre autres : l’installation des Juifs, notamment à Rouen, à l’époque romaine ; l’installation des Francs au Ve siècle ; celle des Saxons d’Angleterre à partir du VIe siècle ; l’implantation des Scandinaves au Xe siècle ; plus proche de nous, l’immigration de Belges, pour des raisons économiques, qui travaillèrent dans l’industrie textile, l’industrie mécanique, l’agriculture…, sans compter l’exil du gouvernement belge à Sainte-Adresse et les réfugiés fuyant l’occupation allemande pendant la guerre 1914-1918.

Durant la Guerre de Cent Ans comme pendant la Deuxième Guerre mondiale, les Bas-Normands ont accueilli de nombreux Hauts-Normands, fuyant le front et l’avancée de l’ennemi. Il y eut aussi les Italiens qui arrivèrent en nombre dans notre région (les clercs du Moyen Âge, les artistes de la Renaissance, et plus récemment les ouvriers du bâtiment).

Les Anglais, en dehors des invasions militaires, ont également formé de grosses colonies sur nos côtes et dans nos campagnes. La villégiature touristique avec les bains de mer, l’attrait artistique indéniable mais aussi l’importation de leurs sports plus développés que chez nous (football, rugby, badminton, pratiques nautiques…). On peut aussi évoquer actuellement les problèmes de populations pauvres ou persécutées qui restent temporairement chez nous en attendant un hypothétique sésame pour se rendre au pays d’Albion, vu comme un paradis financier, à grand renfort de passeurs malhonnêtes.

Le monde de la pêche a vu des Bas-normands venir en Haute-Normandie pour la pêche à la coquille par exemple ; les Hollandais, avec leurs sabots et leur Saint-Nicolas étaient également présents. Il y eut aussi les grands chantiers (nucléaires entre autres) qui embauchèrent un nombre important de Turcs tout comme les manutentions portuaires qui firent affluer de nombreux étrangers avec peu de qualification qui crurent en une vie meilleure que chez eux.

D’autres nationalités s’installèrent à partir du XIXe siècle, avec des flux plus ou moins importants : Allemands, Italiens, Suisses, Espagnols, Russes, Polonais, Tchèques mus par les nécessités économiques ou pour fuir le régime politique de leur pays d’origine ou la guerre, et bien sûr par le besoin de main-d’œuvre en Normandie.




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Les échanges commerciaux


Présentation

NB – Cet axe de recherche sera moins développé, car il constituera l’un des thèmes principaux du congrès de Cherbourg (2020).

Dès que les hommes ont su construire des bateaux de haute mer, soit à l’âge du Bronze, des échanges maritimes ont eu lieu avec l’Angleterre. Des découvertes d’amphores montrent des échanges commerciaux avec les pays méditerranéens dans l’Antiquité. Des accointances avec le monde ibérique ont été également mises en évidence dès le bas Moyen Âge. Les échanges avec l’Angleterre et l’Écosse se sont développés au gré des accalmies de la guerre de Cent Ans : charbon anglais, vins français. N’oublions pas que la Normandie fut longtemps une région viticole. D’Angleterre et d’Écosse viennent aussi la laine, les draps, le plomb, l’étain.

En novembre 1364, deux bateaux sont armés à Dieppe sous le commandement de Jehan Prunaut qui, poussant jusqu’en Guinée, fonde le comptoir du Petit Dieppe. Il en ramène de l’ivoire, des cuirs et de la malaguette.

D’autres voyages eurent lieu à partir de septembre 1365 et permirent de créer d’autres loges pour ce commerce : Petit Paris, Petit Germentruville, La Mine.

Le morphy, ou ivoire, arrivé en quantité à Dieppe inspira des artisans locaux qui passèrent maîtres dans la sculpture de cette matière.

Ces échanges commerciaux liés aux circumnavigations vont également avoir un impact majeur sur la société avec le développement d’une bourgeoisie de marchands et la naissance de dynasties de négociants et d’entrepreneurs.

Au fil des siècles, les ponctions royales, les conflits, la solubilisation de la Normandie dans l’espace national, le clivage entre zones urbaines et zones rurales, la révolution industrielle, la disparité économique entre la Basse et la Haute Normandie, les rivalités entre Rouen et Le Havre vont transformer l’économie et modifier les échanges commerciaux internationaux. D’autres facteurs influent également : le développement des infrastructures routières, la marine à vapeur, l’arrivée du train.


Produits agricoles

Je me permettrai d’établir une liste (bien sommaire) dite à la Prévert : la Normandie est riche de son lin et de ses manufactures drapières, de ses céréales, de ses vertes prairies où paissent, broutent, mangent la race bovine (dont les vaches laitières ou à viande), les ovins (de pré-salé ou pas), les caprins, les chevaux (de trait ou de course, il y a aussi le savoir-faire chevalin, d’élevage, de sélection, de soin, de renommée mondiale), les volailles (pondeuses ou pas). Des labels sont maintenant là pour rassurer les consommateurs et porter haut les couleurs normandes.


Produits de la mer

Comment ne pas avoir d’échanges commerciaux de produits de la mer, avec une si grande façade maritime, et de nombreux ports de pêche, grands ou confidentiels. Ce monde est certes en crise, mais la qualité des produits normands n’est plus à démontrer. Et les pêcheurs normands ont montré leur savoir-faire depuis bien longtemps : les morues pêchées par les terre-neuvas, les harengs et les célèbres chemins du chasse-marée, les huîtres, les moules et autres crustacés.


Produits industriels

Comment ne pas avoir de nombreuses activités industrielles avec des ports aussi renommés. C’est une région à l’industrie diversifiée : industrie pétrolière et sa chimie associée, industries pharmaceutique, métallurgique (Villedieu-les-Poêles par exemple), automobile (construction et courses), aéronautique et aérospatiale (Ariane par exemple), horlogère et de précision (exemple de l’Aliermont). Il y a aussi une très vieille tradition verrière (voir la vitalité de la vallée de la Bresle [la Glass Vallée]).

On pourrait aussi extrapoler pour évoquer les liens commerciaux entre la Normandie et le Canada, au travers de l’importation des peaux par exemple.


Divers

Les voyages des grands navigateurs ont généré des importations qui ont fait la prospérité de la Normandie, citons quelques exemples : les épices, le bois brésil, le tabac, le sucre, les fourrures, la poterie, les plantes médicinales (exemple de Féret à Dieppe), les épices, le café, le chocolat, le coton, le thé, les indiennes, l’indigo, mais aussi les esclaves…

La Normandie exporte aussi : draps, toiles de lin, toiles de chanvre, épingles, dentelles, blé, bonneterie, coutellerie, tabletterie, verre…, même si certains flux sont anecdotiques dans l’économie de la province.

On peut aussi mentionner le tourisme balnéaire qui dynamisa économiquement cette proche région de la capitale et attira de nombreuses personnalités littéraires, artistiques, politiques ou économiques, séduites par notre belle région, sa fougue et son fort caractère, et qui y laissèrent un peu d’or. Une certaine illustration de notre blason : « De gueules à deux léopards d’or ».



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