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Bulletin d’informations - Octobre 2020 : REPRISE DES ACTIVITÉS





Comme chacun d’entre vous le sait bien et peut le comprendre aisément, nos activités ont dû cesser en mars dernier avec le confinement.

La prudence nous a incités à ne pas organiser d’excursion après le déconfinement, au printemps et durant l’été.

Aujourd’hui, les règles sanitaires ont évolué et la ville de Valognes a défini quelles sont les mesures applicables pour l’occupation de la salle Paul Éluard de l’hôtel-Dieu, où se tiennent habituellement nos conférences.

Nous avons par conséquent renoué avec nos activités le 12 septembre lors d’une excursion de découverte du château de Bricquebec et de l’exposition « Histoire et territoire : la baronnie de Bricquebec au Moyen Âge », guidée par Julien Deshayes. Tous les participants ont apprécié la visite et nos retrouvailles.

Nous pouvons maintenant envisager la reprise de nos conférences. La salle Paul Éluard de l’hôtel-Dieu peut accueillir autant d’auditeurs qu’il y a de places assises, c’est-à-dire 63 personnes, en respectant quelques règles élémentaires :

  • toutes les personnes doivent porter un masque en permanence ;

  • l’entrée se fera par la galerie Marie Laurencin et la sortie s’effectuera par la porte de secours donnant sur le parking ;

  • une distance d’un mètre entre les personnes doit être respectée lors des déplacements ;

  • chacun doit se laver les mains au moyen du gel hydro-alcoolique disponible aux points stratégiques de la structure.

Afin de ne pas dépasser la jauge impérative de 63 places, nous vous demandons de bien vouloir manifester votre intention de participer à chacune de nos conférences dans la semaine qui la précèdera à l’adresse électronique de la section : societearcheologie.valognes@gmail.com. Nous vous avertirions s’il était impossible que vous puissiez assister à une des conférences.

Merci de votre compréhension et de votre collaboration.


 

ACTIVITÉS DE LA SECTION PRÉVUES AU DEUXIÈME SEMESTRE 2020


Conférences

Rappel : toutes les conférences ont lieu à l’hôtel-Dieu de Valognes, rue de l’hôtel-Dieu, à 18h00 précises, sauf indications contraires.


  • 14 octobre 2020 : conférence de Nicolas HOMSHAW, « De Torigny à Monaco, un aristocrate en quête de dignités : Jacques III Goyon de Matignon (1644-1725), lieutenant général au gouvernement de la Basse-Normandie sous Louis XIV »

Jacques III Goyon de Matignon (1644-1725) en chevalier de Malte (anonyme, huile sur toile, s.d., musée des beaux-arts de Saint-Lô. © musée des beaux-arts de Saint-Lô – P.-Y. Le Meur)
Jacques III Goyon de Matignon (1644-1725) en chevalier de Malte (anonyme, huile sur toile, s.d., musée des beaux-arts de Saint-Lô. © musée des beaux-arts de Saint-Lô – P.-Y. Le Meur)

Marié par dispense à la fille et héritière présomptive de son frère aîné, Jacques III Goyon de Matignon (1644-1725) est amené à recueillir le comté de Torigny, fief ancestral des Matignon en Basse-Normandie. L’une de ses principales ambitions, dès lors, est de s’élever dans la hiérarchie nobiliaire afin d’accroître la réputation de sa maison. Sa quête de la dignité suprême de duc et pair le conduit dans le sillage de Marie d’Orléans (1625-1707), l’une de ses cousines éloignées, femme comblée de terres et de titres mais dépourvue d’enfants, dont le colossal héritage suscite des convoitises à travers toute l’Europe. Au terme de deux décennies d’une lutte successorale intense mais modérément fructueuse, Jacques III touche indirectement au but : en 1715, il trouve le moyen de hisser son fils à la dignité tant désirée...


Aristocrate ambitieux et courtisan actif, Jacques III n’en reste pas moins un officier militaire fermement attaché à son territoire d’intervention, la Basse-Normandie et le Cotentin en particulier, où il est maître de nombreuses seigneuries et gouverneur des principales places maritimes. « Lieutenant général dans l’estendue et gouvernement des bailliages de Cottentin, duché d’Allençon et de Caen » de 1677 à 1713 (-1725), Jacques III œuvre en effet durant les trois dernières guerres de Louis XIV à l’optimisation des forces armées auxiliaires hétérogènes dont il dispose pour assurer la défense de cette province-frontière alors périodiquement menacée par les flottes ennemies qu’est la Basse-Normandie.


Docteur en histoire de l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne, membre de la Société des Antiquaires de Normandie, Nicolas Homshaw a consacré sa thèse au processus d’enclôture de la ville de Caen et à ses conséquences urbanistiques, du XIe au XVIIe siècle (Caen dans ses murs, XIe-XVIIe s. Les clôtures urbaines. Leurs effets de paroi).

Parallèlement à ses recherches doctorales et post-doctorales, il s’est intéressé à la famille des Matignon en Basse-Normandie, en se focalisant sur « la vie et l’œuvre » de Jacques III Goyon de Matignon (1644-1725), qu’il explore au fil de ses conférences et de ses articles.


 
  • 25 novembre 2020 : Fabrice PONCET, « Les beurres d’Isigny et du Cotentin au XVIIIe siècle, aux origines d’une Normandie laitière »


Antoine Vollon, Motte de beurre (1875-1885), National Gallery of Art, Washington
Antoine Vollon, Motte de beurre (1875-1885), National Gallery of Art, Washington

Longtemps limitée, la consommation de beurre connaît une forte augmentation sous l’Ancien Régime. Répondant à cette demande, une partie du Cotentin et du Bessin se tourne alors vers l’approvisionnement des marchés urbains : au XVIIIe siècle, le « beurre frais d’Isigny » est une denrée recherchée à Paris. La reconstitution des circuits d’approvisionnement confirme la sensibilité des campagnes normandes aux rythmes de consommation des clientèles urbaines et au jeu de la concurrence. Elle met en lumière le rôle des marchands de beurre, véritables intermédiaires économiques et culturels entre les villes et les campagnes. En amont, une agriculture originale se développe. Les productions céréalières sont délaissées au profit de l’élevage bovin mais aussi équin. L’herbe prend le pas sur les labours dans un bocage herbager en cours de constitution, tandis que les marais connaissent des transformations importantes.



Fabrice Poncet
Fabrice Poncet

Fabrice Poncet est agrégé et docteur en histoire. Membre du Pôle rural de l’université de Caen, ses recherches portent sur l’agriculture, les paysages et la commercialisation des denrées alimentaires de la Normandie.










 
  • 9 décembre 2020 : Dominique CLIQUET, « Dans les pas de Néandertal au Rozel »


Les fouilles du Rozel en août 2020
Les fouilles du Rozel en août 2020

Découvert à la fin des années 1960 dans un massif dunaire sous roche, le site du Rozel fait l’objet de fouilles depuis 2012 sous la direction de Dominique Cliquet. Elles ont révélé plusieurs sols d’occupation vieux de 80 000 ans au sein desquels deux mille traces ont été mises au jour, associées à un riche matériel archéologique (industries lithiques, foyers, restes de faunes consommées). Jusqu’alors, seulement neuf traces de pas de Néandertal avaient été retrouvées en Europe, sur quatre sites différents. L’analyse des traces découvertes entre 2012 et 2017 a permis d’identifier six traces animales mais surtout huit empreintes de mains et deux cent cinquante-sept empreintes de pieds attribuées à des néandertaliens. Cet été, les fouilles ont permis d’établir la présence au Rozel d’un groupe de treize Néandertaliens. Grâce à la taille des pas, les archéologues ont pu déterminer qu’il s’agissait en majorité d’enfants ou d’adolescents.



Dominique Cliquet © CNRS-UMR 6553 ECOBIO
Dominique Cliquet © CNRS-UMR 6553 ECOBIO

Après des études en histoire suivies à Caen, puis en histoire de l’art et archéologie à la Sorbonne, Dominique Cliquet consacre sa thèse de doctorat à l’ethnographie préhistorique sur le nord du Cotentin. Conservateur chargé de l’archéologie au musée d’Évreux de 1982 à 1998 et chargé de cours à l’École du Louvre depuis 1995, il devient en 1998 conservateur général du patrimoine à la Direction régionale des affaires culturelles de Normandie. Il anime un projet collectif de recherche (PCR) intitulé « Les premiers hommes en Normandie ».






 

« CONFÉRENCE CHANTÉE »

  • Samedi 7 novembre 2020, 15h00, à la salle polyvalente de Gonneville (commune de Gonneville-Le Theil) : Yvon DAVY, « Chanteuse du Cotentin - Autour du répertoire de Denise Sauvey »


Yvon DAVY, « Chanteuse du Cotentin - Autour du répertoire de Denise Sauvey »
Yvon DAVY, « Chanteuse du Cotentin - Autour du répertoire de Denise Sauvey »

À l’occasion de la sortie du livre-CD, Chanteuse du Cotentin - Autour du répertoire de Denise Sauvey, la Société d’archéologie et d’histoire de la Manche – section de Valognes – s’associe à l’association La Loure et au Pays d’art et d’histoire « Le Clos du Cotentin » pour mettre en valeur la mémoire chantée de la presqu’île du Cotentin. À n’en pas douter, Denise Sauvey en est une des figures marquantes ! Agricultrice en retraite, habitant la commune du Theil en Val-de-Saire, elle est dépositaire d’un ensemble de chansons traditionnelles apprises pour une large part auprès de sa mère (qui était originaire de La Hague). En 2002, elle croise la route de l’association La Loure, ce qui l’amène à partager ses chansons dans différents coins de Normandie mais aussi au Québec ou dans différentes régions de France (Bretagne, Morvan, Auvergne, Poitou).


Cette conférence, ponctuée de chansons, va être l’occasion de découvrir une personnalité des plus attachantes et va permettre en même temps de mieux mesurer la richesse de ce patrimoine immatériel, encore trop méconnu en Normandie.

Conférence présentée par Yvon Davy, directeur de La Loure, avec la participation de Denise Sauvey.



Denise Sauvey et Yvon Davy
Denise Sauvey et Yvon Davy

Exceptionnellement, cette conférence a lieu un samedi et à 15h00, à la salle polyvalente de Gonneville. Merci de vous inscrire au préalable :



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